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Mali : le bilan de HRW qui accable IBK

Quelques semaines après le démarrage des mouvements de protestation exigeant le départ du président malien Ibrahim Boubacar Keita, les responsables de l’organisation Human Rights Watch ont présenté un bilan des pertes en vies humaines observées lors de ces différentes manifestations. Selon le rapport de cette organisation humanitaire, 14 décès ont été enregistrés et plus de 300 personnes sont blessées. « Les violences récentes qui ont secoué la capitale ont laissé dans leur sillage un cortège effroyable de mort et blessés. Le recours excessif à la force par les forces de sécurité a clairement contribué à ce lourd bilan. », a noté dans le rapport Corinne Dufka, directrice pour le Sahel à Human Rights Watch.

Une enquête auprès de plusieurs sources

Cette organisation de défense des Droits de l’Homme a utilisé plusieurs moyens pour collecter toutes ces informations. Les enquêteurs se sont en effet entretenus par téléphone avec 26 personnes ayant connaissance de ces événements, dont 19 témoins, ainsi qu’avec des responsables gouvernementaux, des journalistes, des dirigeants de l’opposition et des spécialistes de la sécurité.Les responsabilités sont tout de même partagées selon le document présenté par l’organisation.

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Les manifestants aussi violents?

Si les forces de l’ordre ont fait usage des armes comme des gaz lacrymogènes et des balles réelles, c’était pour contrer les dérapages observés dans les rangs des membres de l’opposition. Aussi, l’organisation a-t-elle invité « les partis politiques maliens et le M5-RFP à faire des déclarations publiques claires et fortes, aux plus hauts niveaux de chaque parti et organisation, dénonçant toutes les formes de violence à caractère politique et à coopérer pleinement à toute enquête criminelle sur les violences perpétrées dans le cadre des manifestations. Sanctionner les membres qui se sont livrés des actes violents ».

Des poursuites impartiales

« Le gouvernement devrait adresser un message clair selon lequel les abus et les actes de violence de tous bords, y compris ceux perpétrés par les forces de l’ordre, feront l’objet d’une enquête et de poursuites impartiales », a également suggéré Human Rights Watch à l’endroit du gouvernement. Rappelons qu’avant ce rapport, le président contesté avait déjà pris l’engagement de faire la lumière sur les incidents meurtriers. Une enquête a été ouverte à cet effet pas le bureau du Premier-ministre.

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