Les tensions politiques se déroulant au Mali, et ayant conduit à l’arrestation par des militaires, du président malien Ibrahim Boubacar Keita a suscité de multiples réactions dans le monde. Le ministre des Affaires étrangères de l’union européenne, Josep Borell, a fustigé « la tentative de coup d’État en cours au Mali ». Le secrétaire général des Nation Unies, Antonio Guterres, a pour sa part, invité à la « libération immédiate et sans conditions » du chef de l’Etat malien.
La France condamne la tentative de mutinerie
« Nous condamnons fermement les actions que nous avons vues au Mali et nous appelons au rétablissement immédiat de l’ordre constitutionnel et de l’Etat de droit dans le pays. A cette fin, le secrétaire général exige la libération immédiate et sans conditions du président et des membres de son cabinet. » a-t-il déclaré. En France, le président Emmanuel Macron a indiqué suivre de très près la situation, tout en condamnant la tentative de mutinerie. Aussi a-t-il eu un entretien avec ses homologues, du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, et du Niger, tous les trois membres de la mission de la CEDEAO qui s’était déplacée en juillet dernier pour trouver une issue à la crise.
Les USA opposés à tout changement extraconstitutionnel
Aux Etats-Unis, l’émissaire américain pour le sahel, Peter Pham, a montré son désaccord concernant ce qu’il se passe actuellement au Mali. Il a fait savoir sur Twitter, que son pays s’oppose « à tout changement de gouvernement extra-constitutionnel, que ce soit dans la rue ou par les forces de défense et de sécurité ». Notons que l’arrestation du président malien Ibrahim Boubacar Keita, s’est suivie de l’annonce de sa démission faite par lui-même. Avant cette annonce, le président de l’Union Africaine, Moussa Faki Mahamat, avait fermement condamné l’arrestation d’IBK. Toujours avant l’annonce de la démission de la démission du président malien, la CEDEAO avait condamné l’arrestation du président malien et de son Premier ministre.
Elle a exigé leur libération, tout en annonçant des mesures immédiates, notamment la fermeture des frontières et la suspension de toutes les transactions financières, commerciales et économiques. Dans un communiqué, la CEDEAO a fait savoir que le Mali est suspendu de toutes les instances dirigeantes de la CEDEAO. Cela, jusqu’au retour de l’ordre constitutionnel.
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