L’ex-président de la République ivoirienne, Laurent Gbagbo acquitté par la Cour pénale internationale (CPI) en janvier 2019 et après l’allègement de ses conditions de mise en liberté, a manifesté le désir de retourner sur la terre de ses aïeuls. Pour cela, il avait introduit une demande de passeport à l’ambassade de la Côte d’Ivoire à Bruxelles. « C’est un Ivoirien comme tout autre. Il recevra ses documents après le traitement. C’est tout à fait normal » avait indiqué le porte-parole du gouvernement pour manifester la bonne foi du pouvoir Ouattara.
Mais selon une autre version du directeur exécutif du RHDP, Adama Bictogo, ce passeport risque de n’être jamais délivré. Et même si Laurent Gbagbo arrivait à entrer en possession de la pièce, il sera confronté à un autre problème. Puisque sa condamnation en Côte d’Ivoire est toujours en vigueur, il risque de ne pas pouvoir rentrer ou une fois au pays sera mis derrière les barreaux. C’est ce qu’a essayé de faire savoir Adama Bictogo, interrogé ce vendredi sur RFI à propos du dossier. « Il y a eu une condamnation par contumace et la loi est claire. Il n’y a pas eu d’appel. Dès lors qu’il n’y a pas eu de recours, la condamnation est exécutoire, » a-t-il martelé.
Soro et Gbagbo doivent rentrer
Pour rappel, le 18 janvier 2018, le fondateur du FPI avait été condamné à vingt ans de prison avec une amende de 329 milliards de FCFA, de même que trois de ses anciens ministres. En outre, dans le cadre des débats soulevés par la candidature du président Ouattara pour un troisième mandat, le secrétaire général de la branche Gbagbo du FPI, Assoa Adou, a rappelé qu’il n’y a plus de raison pour que Gbagbo et Soro soient maintenus à l’extérieur. « M. Gbagbo, M. Guillaume Soro doivent tous les deux rentrer en Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, il n’y a aucune raison de les maintenir à l’extérieur. M. Ouattara, en se présentant hier, a montré qu’on ne peut plus les bloquer, » a-t-il affirmé ce vendredi.
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