Statue de Colbert dégradée : un membre de la « Brigade anti-négrophobie » devant la justice

Franco Lollia, porte-parole de la « Brigade anti-négrophobie », sera jugé ce vendredi 14 août 2020. Il lui est reproché d’avoir commis des faits d’ « inscription, signe ou dessin réalisés sur une façade, une voie publique ou du mobilier urbain ». Son avocat, Me Dominique Monotuka, a fustigé le comportement de la France, qui défend la statue d’un homme qui est à l’origine du code noir, et qui a légalisé l’esclavage dans les colonies françaises.

Une amende qui peut être évalué à 3750 euros

« Nous allons demander à la France, à travers son tribunal, pourquoi cette attitude. Qu’est-ce que les Noirs leur ont fait pour qu’ils soient aussi déterminés pour mettre mon client en garde à vue et le traîner devant les tribunaux. » a-t-il déclaré. Son client risque une peine de travail d’intérêt général et une amende qui peut être évalué à 3750 euros. Rappelons que les faits s’étaient déroulés le jeudi 23 juin dernier, dans l’après-midi. A ce moment, la statue de Jean-Baptiste Colbert, l’un des principaux ministres du roi Louis XIV, avait été attaquée. Elle avait été marquée de peinture rouge sang, sur les jambes et sur les torses, avec une mention « Négrophobie d’Etat », écrite en lettres majuscules.

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Condamner le racisme institutionnel

La « Brigade anti-négrophobie » a été créée en 2005, après des violences dans les banlieues. Elle lutte radicalement contre les discriminations et injustices dont sont victimes les Noirs en France. Par ailleurs, le but du mouvement est de condamner le racisme institutionnel en France. Ainsi, il mène des actions chocs qu’il médiatise. En octobre 2010, la « Brigade anti-négrophobie » avait exhorté au boycott de la marque de parfum, Guerlain, après les déclarations faites par Jean-Paul Guerlain, son héritier.

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