A Dakar, un litige foncier oppose l’armée et les habitants d’une banlieue

D’après les explications du Colonel Moctar Diop de la Direction de l’information et des relations publiques (DIRPA), les affrontements qui ont eu lieu ce mercredi dans la cité Terme Sud de Ouakam entre les riverains et les forces de l’ordre, sont le résultat du mécontentement d’anciens militaires résidant dans la cité. Ce fut en effet, de violents affrontements qui ont eu lieu entre les gendarmes et les habitants qui ont dressé des barrières un peu partout.

« Ce qui s’est passé à Terme Sud, c’est que beaucoup d’habitants qui sont d’anciens militaires à l’issue de leur service n’ont pas voulu libérer leur logement. Donc, par compensation et par solidarité, les autorités militaires les ont laissés là-bas parce que c’était des logements assez dégradés à la limite même insalubres et il y avait bien un programme de le raser et de construire de nouveaux logements » a expliqué le Colonel. Cependant, les résidents de la cité n’ont pas accepté ce déguerpissement forcé et ont préféré à la place, affronter les gendarmes déployés sur les lieux afin de les faire partir de force.

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Des démarches vaines

En effet, les terres abritant la cité, avaient déjà été cédées par l’Etat sénégalais à la Comico qui comme tout bon propriétaire, a voulu entrer en possession de ses terres. Ce à quoi se sont opposés les riverains.  « Naturellement, la Comico a voulu prendre possession de ses terrains pour continuer le programme d’habitats au profit de ses membres qui sont constitués de militaires, de gendarmes, de sapeurs-pompiers mais également des autres membres des corps paramilitaires c’est-à-dire des douaniers, les eaux et forêts, tous les personnels qui sont en uniforme et qui veulent adhérer aux logements dans les divers programmes, » a fait savoir le colonel Diop.

Dans leurs intentions de ne pas abandonner les résidences, les anciens militaires se sont réunis au sein d’un collectif pour demander à la justice d’annuler le contrat de vente entre l’Etat et la Comico. Une démarche qui n’a pas abouti, puisque par l’arrêt numéro 48 du 26 décembre 2019, la Cour suprême a confirmé l’appartenance de la cité à la Comico.

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