Affaire Ghosn : indexée, Rachida Dati se défend

Rachida Dati — LP/Olivier Arandel

Rachida Dati était-elle cette conseillère de Carlos Ghosn que la filiale néerlandaise de Renault-Nissan payait à prix d’or ? En tout cas selon une publication du journal Le Monde hier jeudi 10 septembre, trois juges d’instruction s’intéressent à la somme de 900 mille euros que la maire de 7e arrondissement de Paris aurait reçu pour ses services de conseillère en tant qu’avocate.  Pour ces juges, il s’agirait des missions de communication n’ayant aucun rapport avec une activité d’avocat.

Ils soupçonnent donc un contrat de complaisance ou de lobbying entre la filiale néerlandaise de Renaud-Nissan et Rachida Dati. Un contrat qui serait « incompatible » avec son mandat de députée européenne, fonction qu’elle occupait en 2010, année du début des versements. Si les soupçons se confirmaient il s’agirait de « corruption passive ou de trafic d’influence ». Invitée ce vendredi de BFMTV et RMC l’ancienne ministre de la justice a indiqué que « tous les éléments écrits (dans l’article) sont faux ».

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« Vous n’allez pas entraver ni mes ambitions, ni mes déclarations« 

Elle va ensuite pointer du doigt le ministre de l’intérieur  quand les journalistes lui demandent qui aurait intérêt à voir cette information être divulguée. « Quand vous êtes ministre, les affaires sensibles remontent… Cela viendrait donc du ministère de l’Intérieur? « Peut-être »» a-t-elle déclaré avant de passer un message à ceux qui selon elle, ont donné l’information. « Vous n’allez pas entraver ni mes ambitions, ni mes déclarations, ni le fait de dire des vérités » a t-elle prévenu. L’ex députée européenne exigera ensuite l’ouverture d’une enquête sur l’article. « Ils l’ont fait pour d’autres, je vais voir s’ils vont le faire pour moi » a-t-elle lancé.

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