Une barbarie avait horrifié le monde entier en octobre 2018. Jamal Khashoggi, un journaliste très critique envers le régime saoudien était assassiné dans le consulat d’Arabie Saoudite en Turquie. Son corps sera ensuite découpé en morceau comme dans un film d’horreur. Après cet horrible assassinat, Ryad dégagera sa responsabilité dans un premier temps avant de reconnaître sous la pression de la communauté internationale que le journaliste avait été tué par des agents saoudiens qui ont pris l’initiative de passer à l’acte sans en recevoir l’ordre.
Dans la foulée, la Turquie, pays dans lequel l’assassinat a été commis pointe du doigt le prince héritier qu’elle accuse d’avoir donné l’ordre de mettre fin aux jours du journaliste. Dans la foulée, 11 personnes sont arrêtées et jugées pour le meurtre du journaliste. 5 d’entre eux, écopent de la peine capitale, trois sont relaxées et trois autres se sont vus infliger des peines de prison. C’est du moins ce que révélait le verdict tombé en décembre 2019.
« Nouvel acte » dans cette « parodie de justice »
Ce lundi 07 septembre, revirement de situation. La justice saoudienne annonce que les peines de mort sont annulées. En lieu et place les personnes condamnées feront de la prison. 8 des 11 accusés purgeront des peines allant de 7 à 20 ans de réclusion criminelle. Les cinq prévenus précédemment condamnés à mort feront 20 ans de prison et les trois autres écopent des peines allant de 7 à 10 ans de prison.
On est là en face d’un verdict final, précise le tribunal saoudien. Hatice Cengiz, la fiancée turque du journaliste assassiné a traité les verdicts de « farce ». « Les autorités saoudiennes ont clos ce dossier sans que le monde sache la vérité sur qui est responsable du meurtre de Jamal » a-t-elle regretté. La rapporteure spéciale de l’ONU sur les exécutions sommaires a de son côté qualifié ce jugement de « nouvel acte » dans cette « parodie de justice ».
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