Reçu, ce samedi 5 septembre 2020 sur RFI dans l’émission ‘’Eco d’ici, éco d’ailleurs’’, l’ancien premier ministre du Bénin Lionel Zinsou a fait des confidences sur la course au poste de directeur général de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Il a confié que Patrice Talon a souhaité une candidature à ce poste pour le compte du Bénin. Et donc, dans sa recherche d’un profil compétitif pouvant permettre au Bénin de décrocher le poste de directeur général de l’OMC, le chef de l’Etat a sondé celui qu’il a battu au second tour de l’élection présidentielle en 2016.
«Le président Talon m’avait suggéré de représenter le Bénin dans la compétition pour la direction d’une institution financière internationale qui s’appelle l’organisation mondiale du commerce », a laissé entendre l’économiste. Mais, la requête de Talon n’a pas prospéré à cause d’une candidature jugée meilleure par Lionel Zinsou. «Monsieur le président, il y a une excellente candidate, la meilleure au niveau mondial, elle s’appelle Ngozi Okonjo- Iweala, ancienne ministre des finances du Nigeria, c’est une excellente candidate nigériane », a répondu Zinsou.
«Elle a par ailleurs été n°2 de la Banque Mondiale longtemps », a soutenu le candidat malheureux à la présidentielle de 2016 pour convaincre le chantre de la rupture. Et, il a proposé une autre candidature. «Moi je serai vous, (…) j’appellerai le Président Buhari pour lui dire qu’il a vraiment la meilleure candidate et que le Bénin la soutient ; et ça pourrait faire du bien à la relation bilatérale », avait suggéré Lionel Zinsou. Au finish, c’est cette candidature nigériane que la CEDEAO à porter.
Œuvrer pour rétablir les relations entre deux pays
Lionel Zinsou estime que les relations séculaires entre le Bénin et le Nigeria réunissent les peuples et non les dirigeants. Il parle des liens étroits entre les Yorubas, les Ahoussa et les Baribas du Bénin et du Nigeria. Et, il pense qu’en tant que béninois, il a pour rôle est de tout faire pour une normalisation des relations entre les deux pays. Pour rappel, depuis plus d’un an, le Nigeria a fermé ses frontières terrestres avec le Bénin pour lutter contre l’insécurité et la contrebande. Et l’économiste Lionel Zinsou confie que ce sont les camionneurs, les transporteurs et même les entreprises béninoises du secteur formel qui ne participent pas à la contrebande qui payent le prix le plus fort.
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