Face à la candidature controversée du président Alassane Ouattara pour un troisième mandat, l’ex-pensionnaire de La Haye, Charles Blé Goudé préfère le report du scrutin. Tout comme le Cardinal Jean-Pierre Kutwa qui a estimé que la candidature du président « n’est pas nécessaire », le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep), Charles Blé Goudé pense aussi que la candidature de M. Ouattara va replonger le pays dans une nouvelle crise électorale.
Et pour que cela n’arrive une nouvelle fois, l’ancien ministre de la Jeunesse de Gbagbo a estimé que les élections prévues pour le 31 octobre prochain doivent nécessairement être reportées. « Ces élections ne doivent pas se tenir. Organiser les élections le 31 octobre 2020 dans les circonstances actuelles, serait conduire notre pays droit dans le mur. Il nous faut repousser ce scrutin, mettre ce report à profit pour organiser les assises nationales qui permettraient de rechercher le consensus », a souhaité Charles Blé Goudé.
Des prisonniers politiques préélectoraux
Pour le bras droit de Laurent Gbagbo, les récentes violences survenues dans le pays suite à l’annonce de la candidature du leader du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), sont déjà le signe que les élections seront troublées. « Depuis l’annonce de cette décision, la Côte d’Ivoire a commencé à compter ses premiers morts, ses premiers blessés et ses premiers prisonniers politiques préélectoraux » a constaté Blé Goudé.
A l’en croire, les choses se passent de telle manière qu’on est tenté de dire que les violences électorales sont une tradition que la Côte d’Ivoire traîne. « Ce troisième mandat compte déjà ses premiers déplacés dans plusieurs localités de notre pays. On aurait dit que la Côte d’Ivoire traîne malheureusement cette mauvaise tradition de violences électorales » pense-t-il.
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