L’islam ne tolère aucun blasphème contre ses prophètes. La représentation des prophètes est strictement interdite par l’islam sunnite. Tourner en dérision ou insulter le prophète Mahomet est une faute extrêmement grave passible de la peine de mort dans certains pays musulmans, comme le Pakistan. Dans ce pays, le deuxième pays musulman le plus peuplé au monde, des manifestations contre le journal satirique Charlie Hebdo ont eu lieu ce jour alors que s’est ouvert hier mercredi à Paris le procès de l’attentat djihadiste contre le journal. L’attentat perpétré le 7 janvier 2015 à Paris, jour de la sortie du numéro 1 177 de l’hebdomadaire avait fait 12 morts.
En attendant de nouvelles manifestations qui sont prévues ce vendredi après la prière, plusieurs dizaines de manifestants ont protesté ce jeudi contre la dernière parution de l’hebdomadaire. Ils ont brûlé le drapeau français qu’ils ont foulé au sol en scandant des slogans tels que « Cessez d’aboyer, chiens français », ou « Stop Charlie Hebdo ». Pour le religieux Mohammad Zaman, l’un des manifestants, « le gouvernement pakistanais devrait immédiatement rompre ses relations diplomatiques avec la France ».
La France prévient ses ressortissants
Pour assurer la sécurité de ses ressortissants, l’ambassade de France au Pakistan a invité tous les Français à « rester à l’écart de tout rassemblement » et à « éviter tout déplacement » ce vendredi. Dans la République islamique, le blasphème est une question très sensible. « Les caricatures publiées ont heurté les sentiments de millions de musulmans », avait estimé le ministère des Affaires étrangères Shah Mahmood Qureshi. Il souhaite pour cela, que les « responsables de cet acte méprisable» comparaissent devant les tribunaux.
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