Didier Raoult, chantre de l’hydroxychloroquine et visage de la lutte contre le covid-19 à Marseille et en France, est aujourd’hui visé par une plainte qui a été déposée à son encontre. En effet, ce dernier est accusé d’avoir transmis et diffusé à grande échelle de fausses informations, tout en ayant réalisé des essais cliniques jugés à la limite de la légalité.
C’est la Société de pathologies infectieuses de langue française (Spilf), regroupant près de 500 spécialistes, qui a au mois de juillet dernier déposé une plainte à l’encontre du professeur après de l’Ordre des médecins. Selon la Spilf, celui-ci aurait enfreint près de neuf articles de déontologie médicale. C’est via un dossier long de six pages que la Société présente et détaille sa plainte.
Didier Raoult, visé par une plainte
Dans les faits, le professeur Raoult est accusé d’avoir fait la publicité de la chloroquine alors même que son efficacité contre le covid-19 restait à prouver. Aucune donnée scientifique viable n’existait à cette époque, permettant de démontrer avec véracité, les effets positifs de la molécule sur le coronavirus. Il est aujourd’hui accusé d’avoir transmis et diffusé de fausses informations auprès du grand public.
Le professeur, accusé de manquements à la déontologie
Autre point soulevé, le fait que le professeur Raoult n’ait probablement pas réalisé ses essais cliniques, de manière légale. Selon la Spilf, il aurait inclus des enfants et n’aurait pas non plus reçu d’autorisation de la part d’un comité d’éthique. Des manquements à la déontologie qui sont actuellement vérifiés par l’Agence de sécurité du médicament, qui a récemment lancé une enquête sur le sujet. Une proposition de conciliation pourrait être proposée entre les partis. Si celle-ci venait à ne pas aboutir, le dossier sera alors pris en charge par la chambre disciplinaire régionale. Dans un cas sur six, aucune sanction n’est énoncée.
Laisser un commentaire