Ce mercredi 30 septembre 2020, l’opposition ivoirienne a fait face à la presse annonçant sa suspension aux activités de la Commission électorale indépendante (CEI). Cette annonce intervient à exactement un mois de la tenue de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire. Elle entre dans le cadre de la démarche qu’elle a lancée afin d’obtenir des élections libres transparentes apaisées.
Dans une déclaration commune, les plateformes Alliance des forces démocratiques (AFD) représentée par Pascal Affi N’Guessan et la Ligue des mouvements pour le progrès (LMP) représenté par Kabran Appia ont annoncé leur retrait jusqu’à nouvel ordre des commissions électorales locales, pour ne pas être témoin de la ‘’forfaiture’’ de M. Ouattara.
Une mascarade électorale
« Afin de ne point se faire complice du hold up électoral mis en place par le gouvernement, le Conseil Constitutionnel et la Commission Electorale Indépendante, les plateformes AFD et LMP ont instruit toutes les personnalités qu’elles ont proposé pour siéger dans les commissions électorales communales, sous-préfectorales, départementales, régionales et à l’étranger, de suspendre leurs activités au sein des démembrements de la CEI. L’AFD et la LMP ne peuvent s’associer à une mascarade électorale, » ont déclaré les deux plateformes.
Sortir du fétichisme des dates
Afin de sortir le pays de l’impasse et en vue de « faire l’économie d’une nouvelle crise » les deux plateformes ont invité le président Alassane Dramane Ouattara et son gouvernement qui tiennent pour la tenue de l’élection en l’état actuel, à s’ouvrir à la concertation. Pour l’AFD et la LMP, il faut que l’exécutif sorte du « fétichisme des dates » pour le bien de tous les ivoiriens.
« L’AFD et la LMP demandent au Gouvernement et au président de la République, garant de la paix sociale, de la sécurité nationale et du respect des accords internationaux, de sortir de leur posture actuelle, irréaliste, qui expose inutilement les Ivoiriens aux menaces de toute nature, pour inviter humblement, tous ceux qui ont un intérêt aux élections présidentielles et législatives, autour d’une table, afin de convenir des conditions générales de leur organisation et notamment, des réformes nécessaires du Conseil constitutionnel et de la Commission électorale indépendante, » a indiqué le communiqué signé par les sieurs N’guessan et Appia.
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