Gambie : le parlement s’oppose à la proposition de nouvelle constitution

En décembre 2017, l’Assemblée nationale gambienne a adopté une loi établissant une commission de réforme constitutionnelle qui supervisera la rédaction d’une nouvelle constitution pour le pays. Une fois finalisée, la constitution sera la troisième du pays depuis 1970, date à laquelle  la Gambie est devenue une république. Et devrait marquer une rupture avec les 22 années de pouvoir de Yaya Jammeh. Un pouvoir qui avait brutalement pris fin avec les élections présidentielles de décembre 2016, et la victoire du président actuel Adama Barrow, candidat conjoint de la coalition de l’opposition.

Le 11 décembre 2017, onze mois après l’entrée en fonction du nouveau gouvernement, le ministre de la Justice, Aboubacar Tambadou, présentait le projet de loi sur la Commission de révision constitutionnelle devant l’Assemblée nationale. Une journée et une seule session à l’Assemblée qu’une journée avait été nécessaire pour approuver le projet de loi à l’unanimité, et une semaine plus tard, le projet de loi était promulgué. Mais ce Mardi, cette nouvelle constitution manquait d’obtenir à l’Assemblé Nationale, les suffrages nécessaires pour son adoption.

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Un échec pour Barrow ?

Selon les observateurs, la nécessité d’une nouvelle constitution a longtemps été dans l’esprit des Gambiens précisément en raison des nombreux amendements auxquels la Constitution de 1997 a été soumise au fil des ans. Lors de la campagne électorale précédant les élections présidentielles de 2016, la coalition de l’opposition a notamment énuméré plusieurs dispositions qu’elle a soulignées comme nécessitant des modifications afin d’assurer une gouvernance démocratique et une meilleure protection des droits de l’homme.

L’avènement de cette nouvelle Constitution représentait donc pour la mandature Barrow, un point important voir essentiel. De plus, pour certainement montrer son volonté intrinsèque de se démarquer des régimes précédents et des tendances sous-régionales, l’administration Barrow avait inclus la limite de deux mandats présidentiels applicables rétroactivement. Mais cela n’avait visiblement pas décidé, les parlementaires gambiens à adopter la nouvelle constitution. Ce Mardi, à raison de 21 vote « pour » et de 31 votes « contre », le projet n’était pas passé.

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