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Isabel dos Santos : après le Portugal, un autre pays gèle ses avoirs

Isabel dos Santos

La femme la plus riche d’Afrique, Isabel dos Santos, fille aînée de l’ancien président angolais est très loin d’en finir avec la justice. Après l’Angola et le Portugal, les Pays-Bas viennent de se mettre également dans la danse.  Ce jeudi 17 septembre 2020, la Chambre des entreprises de la cour d’appel d’Amsterdam a pris la décision de geler les actifs de Exem Energy BV, une société établie dans le pays et gérée par le conjoint et partenaire d’affaires de dos Santos, Sindika Dokolo.

Les autorités judiciaires néerlandaises ont ouvert contre le couple, une enquête pénale pour de présumés détournements de fonds publics. En effet, Isabel dos Santos et Sindika Dokolo se seraient servis de la société Exem Energy BV pour acquérir des parts importantes du capital du groupe Galp, une entreprise d’hydrocarbures portugais avec des fonds colossal sinueux.

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Détournement de fonds publics

Dans son pays, la jeune femme âgée de 47 ans, est accusée par la justice qui ouvert des enquêtes contre elle, d’avoir détourné des dizaines de millions d’euros d’argent public. Ces fonds auraient été détournés principalement des caisses de la société pétrolière nationale, Sonangol, deuxième producteur d’or noir d’Afrique subsaharienne, et poumon de l’économie du pays. Bien avant que la jeune femme ne soit à  la tête de Sonangol, de juin 2016 à novembre 2017, des documents contenus dans le « Luanda Leaks » ont révélé qu’elle s’était servie de la société nationale pour constituer des coentreprises afin de bénéficier d’argent public.

Un accaparement de dividendes

Pour rappel, la société pétrolière nationale Sonangol était devenue en 2006 l’un des partenaires du couple au sein de la société, Esperaza Holding BV, créée aux Pays-Bas un an plus tôt pour opérer une prise de participation au sein du groupe pétrolier portugais Galp. En décembre de la même année, Sonangol a vendu 40 % des parts d’Esperaza à Exem pour un montant fixé à 75 millions d’euros, dont 11 payables à la signature. Le reste étant converti en un prêt financé par la société publique angolaise. Toutefois, Sonangol dit n’avoir toujours pas perçu l’argent que lui doit Exem et reproche à celui-ci un accaparement de dividendes générés par la participation dans Galp.

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