Le vol est un acte condamné très tôt dans les sociétés africaines depuis des siècles. D’ailleurs un chapelet de proverbes et de paraboles existe. Et, ces paroles sont constamment utilisées dans les échanges verbaux afin de sensibiliser et éveiller la conscience des héritiers ou des personnes interpellées. Un voleur ou une voleuse c’est une personne avec des tendances matériels incurvés vers les biens d’autrui ou l’envie des avoirs plus importants que ce qu’elle est capable de produire elle-même.
Cette personne nourrit souvent des envies de grandeurs alors qu’elle n’en possède pas toujours et légalement en plus. Le vol en Afrique est fortement réprimandé car cela va totalement à l’encontre des valeurs de bases de l’éducation et du bien-être de soi, des autres et de la communauté au lieu de les préserver. Dès le jeune âge les parents et aînés sont très sévères avec les enfants afin de prévenir ce comportement nuisible au bon fonctionnement de la société. Le vol souvent s’apparente aux besoins matériels ou immobiliers mais sont issus d’une réflexion erronée dans le but de dépouiller de force le bien des autres ou de s’enrichir illégalement ou en prenant illicitement le bien des autres.
Il faut rappeler que les valeurs africaines ne sont pas axées sur l’argent, ni sur les biens matériels. Ces valeurs interpellent le sens de responsabilité de chacun et la fierté également quand bien même l’individu ne possède qu’un grain de maïs. Le vol reste alors une action condamnée par la société depuis des siècles avec virulence. Les ancêtres ont toujours appris à leurs descendants à se contenter ce qu’ils possèdent. D’ailleurs ce n’est pas pour rien qu’on enseigne très tôt aux jeunes la persévérance malgré les difficultés ; à exécuter des tâches domestiques et agricoles, à se défendre, à se nourrir, à courir et à apporter un gain à la famille/communauté d’appartenance. Car, voler n’est pas une option.
Cependant, ce proverbe africain s’apparente au proverbe tanzanien « un voleur de poulets, n’écoute pas les prières du poulet » mais dans un sens plus en amont de l’action du vol. Effectivement, avant de poser son acte, une personne qui nourrit des envies malsaines d’appropriation des biens d’autrui ou malhonnête, vous paraît souvent ordinaire jusqu’à même paraître honnête puisqu’elle n’a pas encore volé. Inversement, elle peut aussi elle-même se sentir ordinaire dans le sens où elle justifie ses inclinaisons intérieures détournées qui pourraient la conduire à voler. Ainsi, un voleur avant de poser ce geste grave, peut rester longtemps convaincu qu’il est ordinaire et très honnête puisque l’occasion ne s’est pas présentée.
En réalité, la signification véritable de ce proverbe est un avertissement aux héritiers et ceux qui l’entendent. Dans ce proverbe, les sages tiennent à rappeler à l’interpellé ou au concerné que la confiance n’excluant pas le contrôle. N’importe quelle personne est capable de voler, on ne le sait jamais avant de la voir à l’œuvre. C’est un incitatif à la méfiance en affaire ou en toute situation, à ne jamais faire confiance jusqu’à preuve du contraire ou jusqu’à avoir éprouvé l’individu dans une mise en situation.
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