Ce vendredi, le Mali avait de nouveau un chef d’état qui certainement dans les prochains jours annoncerait la formation d’un nouveau gouvernement. Bah Ndaw, avait beau être un président de « transition », il réitérait au cours de sa prestation de serment ce vendredi, sa volonté ferme de ramener dans les 18 prochains mois, le pays dans les carcans constitutionnels. Un mouvement qui, de nombreux maliens l’espéraient engagerait la CEDEAO à lever ses sanctions et à permettre à l’économie du pays déjà en mauvais état de retrouver quelques couleurs.
Le 18 août dernier, les voisins du Mali ont adopté une ligne dure avec le gouvernement militaire, craignant que le transfert anticonstitutionnel de pouvoir ne soit sujet à émulations dans la région et ne sape les efforts internationaux pour contenir la crise sécuritaire dans ce pays au cœur de la lutte contre les groupes terroristes armés dans la région du Sahel.
La transition de tous les espoirs
Bah Ndaw, 70 ans, est un colonel à la retraite, il a également été ministre de la Défense en 2014 et dirigeait auparavant l’armée de l’air. Ce vendredi, devant plusieurs centaines d’officiers militaires, de dirigeants politiques et de diplomates, il a prêté serment en tant que président par intérim du Mali, chargé de présider une transition de 18 mois à un régime civil à la suite d’un coup d’État militaire.
À Bamako, le président Ndaw a déclaré dans un discours qu’il réprimerait la corruption, s’emploierait à « une transition stable, calme et réussie, dans les conditions et le calendrier convenus » et qu’il maintiendrait les engagements internationaux du Mali. Parmi les officiels présents se trouvait l’envoyé de la CEDEAO, l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, qui a déclaré mercredi qu’il espérait que les sanctions seraient levées après l’investiture de Ndaw. Le colonel Assimi Goita, qui a dirigé le coup d’État, a également prêté serment en tant que vice-président.
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