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Navalny : la Biélorussie diffuse la “conversation interceptée” entre Berlin et Varsovie

Par Benjamin Lawson
il y a 6 mois
(Tout le monde en parle)
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Le Président biélorusse Alexander Lukashenko. PHOTO: REUTERS/Vasily Fedosenko/File Photo

Le Président biélorusse Alexander Lukashenko. PHOTO: REUTERS/Vasily Fedosenko/File Photo

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La Biélorussie s’invite dans l’affaire Alexei Navalny, avec la ferme intention de discréditer les déclarations de l’Allemagne au sujet de cet opposant russe hospitalisé à Berlin. En effet, la télévision publique du pays a diffusé ce qu’elle présente comme des « négociations téléphoniques interceptées » entre l’Allemagne et la Pologne. Les deux personnes qui mènent la conversation s’appellent Nick et Mike. Mike que Mink présente comme un représentant de la Pologne demande à son interlocuteur allemand (Nick) si l’empoisonnement de l’opposant russe est confirmé. Celui-ci répond : « Ecoute, Mike, ça n’a pas d’importance. La guerre est en cours…Et pendant la guerre, toutes les méthodes sont bonnes ».

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Des déclarations qui ne correspondent pas à la réalité

Cet enregistrement diffusé par ONT, la chaîne Biélorusse amène à douter des propos de la porte-parole de la chancelière allemande qui laissaient croire que M Navalny avait été exposé à un « agent neurotoxique chimique du groupe Novitchok ». La veille de la diffusion de cet enregistrement le Président biélorusse mettait déjà la puce à l’oreille des autorités russes. En effet, Alexandre Loukachenko faisait savoir au Premier ministre de Vladimir Poutine que ses services de renseignements avaient la preuve que l’Allemagne avait fait des déclarations tronquées sur l’empoisonnement d’Alexei Navalny. Et cette preuve c’était cet enregistrement qu’il promettait de remettre à Moscou.

L’Allemagne a balayé du revers de la main ces déclarations de M Loukachenko. Pour Berlin elles ne correspondent pas à la réalité. « Hier la chancelière fédérale, le ministre des Affaires étrangères et la ministre de la Défense ont exprimé leurs avis sur les nouvelles circonstances dans l’affaire de l’empoisonnement de Navalny . Il n’y a rien à rajouter » a tranché le service de presse du gouvernement allemand.

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