Suite aux propos jugés régionalistes tenus par le président Alpha Condé candidat à sa propre succession, la Cour Pénale Internationale a été saisie par le Front National pour la Défense de la Constitution. Pour les avocats de ce regroupement civique en Guinée, le chef de l’exécutif affiche sa volonté manifeste à mener la campagne électorale sur le plan ethnique. Ils estiment que cette option faite par le président guinéen pourrait faire objet de clivage au sein de la population.
Craintes de nouvelles violences électorales…
« Ces éléments nous font sérieusement craindre de nouvelles violences électorales à relent ethnique et c’est la raison pour laquelle nous tenions à vous écrire et à vous alerter », ont justifié les avocats dans le document qu’ils ont déposé contre les déclarations du président Alpha Condé. En référence au Fouta-Djalon à population majoritairement peule et fief électoral de son principal opposant M. Diallo, le président guinéen avait invité à voter pour les candidats selon leur ethnie.
Appel à un vote sur la base ethnique?
« Si vous votez pour un candidat malinké qui n’est pas du RPG (Rassemblement du peuple de Guinée, au pouvoir, NDLR), c’est comme si vous votiez pour Cellou Dalein Diallo, le principal opposant, membre de la communauté peule, », avait-il déclaré lors de son premier discours de campagne le 19 septembre dernier.
Laisser un commentaire