Aux Etats-Unis, la tension sociale est encore vive depuis les tirs de la police sur Jacob Blake, un noir américain à Kenosha dans le Wisconsin. Les manifestants descendent quasiment toutes les semaines dans les rues pour protester contre les violences policières et le racisme. Le président américain voit d’un très mauvais œil ces mouvements de foule qui dégénèrent souvent en affrontements avec des pertes en vies humaines. Il ne manque aucune occasion pour peindre le tableau d’un pays à la merci de « terroriste de l’intérieur » et de « voyous » si son rival Joe Biden arrivait au pouvoir.
Des « séances de propagande clivantes et anti-américaines »
Hier vendredi, il a d’ailleurs pris une décision radicale en ce qui concerne les formations suivies par les membres de l’administration fédérale sur le racisme. Donald Trump a décidé de mettre fin à ces enseignements. Il juge inutile de continuer par utiliser l’argent des américains pour financer des « séances de propagande clivantes et anti-américaines ». Selon un communiqué de la Maison Blanche, il est dit aux employés de l’administration au cours de ces formations, que « pratiquement toutes les personnes blanches contribuent au racisme ». On leur demande également de dire qu’elles « bénéficient du racisme ».
Le communiqué indique par ailleurs que dans certains cas, il est affirmé que le « racisme est ancré dans la croyance que l’Amérique est une terre d’opportunités ou que les emplois devraient être attribués aux personnes les plus qualifiées ». Signalons que cette décision intervient à quelques huit semaines des élections présidentielles américaines où Donald Trump se présente contre le candidat démocrate Joe Biden.
