Sénégal : un an plus tard, la veuve de Cheikh Bethio toujours limitée

La confrérie des mourides est l’une des confréries musulmanes parmi les plus puissantes au Sénégal, entre 3 et 4 millions de membres selon les chiffres officiels. Cette confrérie justement s’apprête à célébrer dans la première semaine du mois d’Octobre, sa fête religieuse annuelle, le Magal. Un Magal qui cette année également se déroulera du lundi 5 Octobre 2020  au mardi 6 Octobre prochain, dans la ville de Touba, ville sainte des mourides.

Mais cette fois et sur « Ndiguel » (consigne) expresse du Khalife général des mourides Serigne Mountakha Mbacké, il ne serait autorisé à Ngabou ; aucuns rassemblements et aucunes manifestations. C’est que Ngabou, est le lieu de résidence de Sokhna Aïda Diallo, troisième épouse et veuve de Serigne Bethio Thioune défunt guide spirituel des Thiantacounes, une branche de la confrérie. Et au Magal dernier, la veuve avait posé une série d‘actes qui avaient obligé le Khalife à intervenir.

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Le Khalife dans une démarche de prévention…

Il y a un an, en mai, Serigne Bethio Thioune, guide spirituel des Thiantacounes décédait en France, à l’âge de 81 ans  des suites de maladies. Quelques mois plus tard, l’une des veuves, Sokhna Aïda Diallo, donnait en son domicile de Ngabou, pour le Magal, des fêtes mémorables, avec grand rassemblement et autres « thiantes » (réunions). Mieux, Aïda Diallo, en « héritière » de son époux y avait célébré baptêmes et mariages, des actes spirituels qui n’étaient dévolus qu’au guide spirituel.

Une affaire qui avait grand bruit étant donné que le successeur désigné pour agir en ce sens, n’était autre que le fils du guide défunt Serigne Saliou Thioune. Successeur installé et confirmé dans ses attributs par le Khalife général, Serigne Mountakha Mbacké, en personne.

Depuis, la veuve, qui a également de nombreux partisans, avait  publiquement présenté ses excuses. Mais le khalife le général pour éviter les dérapages, avait préféré énoncer ce « Ndiguel » : « les étrangers seront toujours accueillis au domicile du cheikh » à Ngabou. Mais, avait ajouté le Khalife dons son entrevue avec la presse, il vaudrait mieux pour eux qu’il soit au courant qu’aucunes manifestations n’y étaient autorisées.

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