Comme on pouvait s’y attendre, le gouvernement n’est pas resté sans réaction par rapport à la suspension du Bénin de la liste des pays d’origine sûrs de l’Office français de protection des réfugiés et des apatrides (OFPRA). Lors de sa messe habituelle pour rendre compte des décisions prises par le conseil des ministres aux médias, le porte-parole du gouvernement Alain Orounla n’a pas occulté le sujet.
A l’opposé de ce que véhicule le communiqué de l’Office, le ministre Alain Orounla soutient que le Bénin est un «pays sûr » et «considéré comme tel, par exemple par le HCR (Haut-commissariat des réfugiés ndlr) qui sait que notre pays est ouvert à ceux qui sont en difficulté dans son voisinage immédiat et même lointain ». «Est-ce parce que tout va plutôt bien, puisque les droits de l’Homme, c’est une quête permanente au Bénin, que l’OFPRA se résout à considérer que notre pays n’est plus sûr ou pas ? Ou, est-ce le résultat d’une autoflagellation de nos compatriotes qui ne cessent de clamer partout que les libertés sont en recul au Bénin ? », se demande le ministre porte-parole du gouvernement béninois. Pour lui, c’est «peut-être qu’OFPRA n’aime pas ce que nous faisons pour la consolidation des droits de l’Homme dans notre pays ».
Le ministre estime qu’il ne fait aucun doute que les droits de l’homme est une quête permanente . Alors, «nous laisserons le temps au temps, comme ils l’ont fait, en nous mettant en sursis de 12 mois, et le Bénin fera la preuve qu’il est un Etat droit, un Etat de liberté », a préconisé le ministre Alain Orounla. Pour rappel, le conseil d’administration de l’OFPRA, lors de sa séance du 29 septembre 2020 après un réexamen du bien-fondé de son inscription sur la liste des pays d’origine sûrs a décidé de la suspension du Bénin.
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