L’opposition ivoirienne, face au troisième mandat du président Alassane Ouattara qu’elle juge anticonstitutionnel, se montre de jour en jour plus déterminée à faire obstacle à ce qu’elle qualifie de « Coup d’Etat constitutionnel ». Ce jeudi 15 octobre 2020, premier jour de la campagne présidentielle les candidats Pascal Affi N'guessan du FPI et Henri Konan Bédié du PDCI avaient lors d'un point presse lancé un mot d'ordre de boycott actif, phase active de la désobéissance civile.
Les deux personnalités qui ont suspendu leur participation aux élections avaient invité les Ivoiriens à empêcher par tous les moyens légaux la tenue de l'élection présidentielle qui aura lieu dans deux semaines. Ce vendredi 16 octobre 2020, Pascal Affi N'guessan, porte-parole de la désobéissance civile était encore devant la presse avec d'autres leaders de l'opposition pour expliquer cette nouvelle posture de l'opposition.
"Nous n'avons pas le droit de reculer"
Pour l’ex-Premier ministre, parce que le chef de l'État Alassane Ouattara est resté sourd face aux appels au dialogue, ils sont contraints d'entrer dans la deuxième phase de la désobéissance civile. D’après Affi, cette phase active de la désobéissance civile vise à empêcher le convoyage et la distribution des cartes d'électeur, empêcher l'affichage électoral, empêcher les meetings de campagne, manifester par tout moyen et par des formes appropriées. En somme, le leader politique a indiqué qu’ils n’ont pas le droit de reculer.
« Le président Henri Konan Bédié et moi avons décidé que le processus en cours ne nous concernait pas. Nous n'avons pas le droit de reculer. Nous irons jusqu'au bout parce que notre combat est juste », a-t-il martelé. De son côté, Georges-Armand Ouégnin, au nom de la plateforme Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté (EDS), a appelé les Ivoiriens à s'approprier la phase active de la désobéissance civile.
