Si certains experts avaient estimé que Pyongyang n’avait pas l’intention d’irriter Washington avant la présidentielle américaine, une élection qui aura lieu dans moins d’un mois, lorsque Kim avait menacé de présenter une « nouvelle arme stratégique » fin décembre, il faudra noter que les jeux sont déjà faits. Le leader nord-coréen, vient probablement d’augmenter la fièvre du président Donald Trump, déjà sous l’emprise du nouveau coronavirus, avec son gros missile révélé à la face du monde.
Le « plus gros missile mobile à combustion liquide jamais vu à ce jour », d’après un tweet de Akit Panda, de la Federation of American Scientists, une ONG scrutant les risques liés au nucléaire. C’est l’arme qu’a présentée la Corée du nord ce samedi 10 octobre, à l’occasion du défilé du 75e anniversaire de la fondation du Parti des travailleurs au pouvoir dans le pays. Il s’agit d’un missile balistique intercontinental (ICBM), posé sur un tracteur-érecteur-lanceur qui s’est exhiber ce samedi matin sur la place Kim Il Sung.
Un armement à des fins d’autodéfense
« Nous continuerons à renforcer notre armée, à des fins d’autodéfense et de dissuasion », a déclaré le président Kim Jong-un lors de son discours à l’occasion du défilé. « Si vous n’avez pas la force, vous devrez essuyer les larmes et le sang qui couleront de vos deux poings serrés », a-t-il ajouté, justifiant sa course à l’armement.
Pour Leif-Eric Easley, professeur à l’université Ewha de Séoul, « l’armement présenté lors du défilé est un rappel sérieux qu’il ne faut pas ignorer la Corée du Nord ». Pour les experts, Pyongyang a poursuivi ses programmes nucléaire et balistique. Un programme que le régime autocratique justifie par les menaces de Washington, sans occulter celles ayant eu lieu pendant les négociations avec les États-Unis sur le nucléaire.
Laisser un commentaire