L’opposition béninoise n’entend pas accepter la prorogation du mandat de l’actuel chef de l’Etat, Patrice Talon. Il y a quelques jours, la commission électorale nationale autonome (Céna) a dévoilé le chronogramme d’investiture du prochain Président de la République et la date du premier et du deuxième tour de l’élection présidentielle de 2021. L’opposition en conférence de presse hier mardi s’est prononcée sur les dates publiées par la Céna.
Patrice Talon ne fera pas plus de jours que ce que la constitution du Bénin a prévu, la seule en date du 11 décembre 1990. C’est ce qu’a déclaré mardi 13 octobre face à la presse, l’opposition réunie sous la bannière « S’engager pour le Bénin ». Le chef de l’Etat du Bénin ne fera pas un surplus de mandat après le 05 avril 2021 à 00h, a martelé le groupe national de contact de la dynamique « S’engager pour le Bénin ». Car dit l’opposition, la date du 23 mai annoncée par la Céna comme date d’investiture du prochain président est illégale.
En effet, Joseph Tamègnon, ancien directeur général de la société générale des marchés autonomes (SOGEMA) n’est pas allé du dos de la cuillère pour préciser que le mandat de Patrice Talon prend fin le 5 avril 2021. « On n’a rien fait pour l’empêcher d’aller au bout de son mandat; mais nous considérons que le 5 Avril 2021 à zéro heure, il n’est plus président de ce pays », a-t-il fait savoir.
L’autre problème qu’a soulevé l’opposition est la crédibilité de la liste électorale avec laquelle le Bénin se prépare à entrer dans une période électorale. Aux dires de l’ancien directeur général de la Sogéma, Joseph Tamègnon, « aucun membre de l’opposition ne peut prétendre qu’il sait ce qu’il y a dans cette liste électorale ». L’opposant au régime en place martèle que « si cela a pu prospérer en 2019 avec les législatives et en 2020 avec les communales, en 2021, cela ne se passera pas ainsi ».
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