Le procès de l’assassinat de l’ancien dirigeant du Burkina-Faso, Thomas Sankara, a été confié à un tribunal militaire. Avec ce revirement, la famille du père de la révolution burkinabé, espère voir un procès se tenir sur la mort de ce dernier, qui a marqué de manière significative l’histoire du pays. Au cours du mois de février dernier, le tragique évènement avait fait l’objet d’une première reconstitution, sur la place du crime, au siège du Conseil National de la révolution.
Un putsch commandité par Blaise Compaoré
La notoriété de Thomas Sankara dépassait les frontières du Burkina, et faisait écho dans toute la région ouest du continent africain. Il avait pu accéder au pouvoir par un coup d’Etat en 1983. Cependant, quatre ans plus tard il fut assassiné par un commando, à l’occasion d’un putsch, commandité par son ami d’autrefois, Blaise Compaoré. Notons que la mort de Thomas Sankara était devenue un sujet tabou, au cours du mandat de ce dernier, actuellement exilé en Côte d’Ivoire suite à l’insurrection qui a eu lieu en 2014.
Après que l’affaire judiciaire a été relancée, le président déchu avait fait l’objet d’un mandat d’arrêt. Par ailleurs, 23 autres personnes ainsi que le général Diendéré sont aussi poursuivis par la justice pour « attentat à la sûreté de l’État, assassinat, faux en écritures et recel de cadavres ».
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