USA : crainte d’intimidation des électeurs démocrates dans les bureaux de vote

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Le 03 novembre prochain, les citoyens américains iront aux urnes pour élire leur président. Ils auront le choix entre l’actuel locataire de la Maison Blanche Donald Trump et le candidat démocrate Joe Biden. En prélude à cette joute électorale, chaque camp se prépare. L’équipe du milliardaire Républicain va déployer sur le terrain, 50 mille hommes le jour du vote. Appelés « l’armée de Trump », ils joueront le rôle d’observateurs dans les bureaux de vote. Ils passeront des heures à observer les électeurs et seront prêts à convoquer les avocats au premier signe d’anomalie. Ces observateurs bénéficient de l’annulation en 2018 d’une décision de justice prise en 1980 qui interdit au parti Républicain de placer des partisans à l’intérieur des bureaux de vote.

Le jugement de 1980 est intervenu après qu’un tribunal ait reconnu la responsabilité des observateurs du Grand Old Party (GOP) dans le harcèlement et l’intimidation systématique des électeurs de sorte à la violer la loi sur les droits de vote. La levée de cette restriction en 2018 fait craindre à certains observateurs le retour des vieux démons. Les experts juridiques qui ont étudié les vidéos des sessions de formation des  observateurs du parti Républicain trouvent qu’il n’y a aucun problème a priori dans les messages délivrés  mais qu’on pourrait assister à des déviances sur le terrain.

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 » Une armée ne ressemble pas à des gens juste là pour observer… « 

Le directeur adjoint des droits de vote et des programmes électoraux au Brennan Center for Justice estime que l’une « des principales préoccupations concernant l’observation est qu’elle conduira toujours, intentionnellement ou non, à l’intimidation des électeurs ». « Une armée ne ressemble pas à des gens juste là pour observer…Une armée ressemble à des gens-là pour engager une guerre avec l’ennemi » critique Sean Morales-Doyle.

Du côté des Républicains on botte en touche ces déclarations. Pour le Grand Old Party, il ne s’agit nullement d’intimidation, mais de transparence dans le processus électoral. Tous ceux qui prétendent le contraire « font de la démagogie ».

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