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Audition de Virgile Ahouansè à la HAAC au Bénin : L’ODHP parle d’intimidation

Le journaliste de la radio en ligne « Crystal- News » Virgile Ahouansè  est passé, ce jeudi 26 novembre 2020 à l’instruction devant la Commission de carte, d’éthique et de déontologie présidé par Me Bastien Salami puis à l’audience publique devant la plénière de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) à son siège à Cotonou. Pour l’Organisation pour la défense des droits de l’homme et des peuples (ODHP), cette audition est une «intimidation pour étouffer la liberté d’expression et de presse ».

Car, cette audition est intervenue après une interview de la radio en ligne avec Françoise Holonou Sossou, présidente du Comité de soutien aux détenus et exilés politiques (CSDEP) le dimanche 15 novembre 2020. Il est reproché au journaliste de n’avoir pas demandé à l’invitée si elle a les preuves de ce qu’elle avance ou si elle peut soutenir un débat contradictoire. Il lui est également reproché d’animer un organe en ligne sans autorisation de la HAAC. Après l’audition, «la Haac a congédié comme de coutume, le journaliste, son conseiller et ses soutiens pour délibérer et notifié sa décision au journaliste par un courrier ». Selon le communiqué de l’ODHP, lors de l’audition et des débats entre les conseillers de la HAAC, elle a pu constater «la Haac a agi sur ordre de l’extérieur ».

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Intervention de Me Migan

L’ODHP renseigne qu’au cours même de l’émission incriminée que «Me. Jacques Migan, ancien bâtonnier a téléphoné au journaliste pour dire que son invitée disait des contre-vérités et tenait des propos graves … ». Et sur la lettre d’interpellation du journaliste il est reproché au journaliste d’avoir laissé son invitée tenir des « propos diffamatoires et attentatoires à l’unité nationale et à la paix sociale ». Plus encore, Me. Migan insinue même que «le journaliste tombe sur le coup du code du numérique en son article 8, etc ». Selon l’ODHP, «on voit bien là, les indications pour réprimer arbitrairement la liberté d’expression et le journaliste ».

Elle estime que si Me Migan estime qu’il y a diffamation et tutti quanti, il peut demander un droit de réponse et/ou un débat contradictoire avec l’invitée. Pourtant, selon l’organisation, les faits évoqués sont réels, vérifiables et palpables. Par ailleurs, dans leur réquisitoire, le président de la HAAC, Moretti et tous les conseillers qui sont intervenus «reconnaissent les compétences du journaliste ». Et l’ODHP et ses institutions comptent veiller et ne va pas laisser passer «les mesures tendant à bâillonner la presse, les journalistes et les libertés d’expression et d’opinion ».

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