Les élections professionnelles sont prévues pour le 10 décembre 2020 au Bénin. Dans ce cadre la Confédération des syndicats des travailleurs du Bénin (CSTB) a confié sa direction de campagne à Julien Adjinda. «Vu les enjeux desdites élections, j’ai donné mon accord pour assumer cette fonction », a répondu l’intéressé dans une adresse aux travailleurs, aux syndicalistes, aux démocrates et patriotes de l’intérieur et de la diaspora.
Il s’engage dans cette campagne électorale «pour porter à la victoire la CSTB, comme aux élections professionnelles de 2001 et de 2006 où elle a été plébiscitée première confédération syndicale la plus représentative ». Il invite tous les travailleurs à ne pas composer avec «des syndicalistes corrompus » et de «combattre l’utilisation des syndicats, instruments de défense des intérêts corporatistes, à des fins personnelles ». Julien Adjinda souhaite que les travailleurs et les compatriotes qui veulent d’un syndicalisme insoumis et non inféodé au pouvoir à se joindre à lui dans ce combat pour la démocratie et la liberté syndicale. Car, les enjeux sont de tailles.
Des manoeuvres en cours selon M Adjinda
Selon lui, pour ces élections professionnelles, comme lors du choix des conseillers municipaux, communaux et des maires,  le pouvoir de la rupture veut imposer des responsables syndicaux. A l’en croire, «actuellement, des manÅ“uvres sont en cours pour désigner dans le monde des travailleurs salariés les responsables syndicaux favorables aux complots de tous ordres sur le dos des travailleurs ». Et ceci, «après le vote d’une panoplie de lois scélérates, notamment la loi sur l’embauche qui précarise l’emploi, la loi portant exercice du droit de grève qui prive dans les faits les travailleurs de la jouissance de ce droit fondamental ».
Pour lui, le but de ces manÅ“uvres est «d’écarter la seule confédération syndicale insoumise au pouvoir de la rupture par tous les moyens, y compris la fraude ». Et donc, il s’agit pour les travailleurs salariés, le 10 décembre prochain, de choisir entre deux lignes syndicales dans le pays depuis quelques années. La première est «une ligne syndicale de collaboration, corruptible et complotiste incarnée par le G6 (regroupement des six centrales et confédérations syndicales) qui a signé une charte avec le pouvoir » et la deuxième est «une autre ligne révolutionnaire, incorruptible et conséquent dans la défense des droits des travailleurs, incarnée par la CSTB ». Le second enjeu de ces élections, ce sont les conditions de vie et de travail de plus en plus exécrables des travailleurs et des retraités béninois ainsi que les suppressions des milliers d’emplois par les liquidations des entreprises et offices d’État.
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