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Bénin : L’ODHP exige la cessation des exécutions extrajudiciaires

Me Aboubakar Baparape. Photo : capture écran E-Télé

Depuis quelques jours au Bénin, il est de plus en plus fréquent que les agents de la police républicaine tuent des présumés malfrats sans d’autre forme de procès. Pour rappel, la police républicaine a neutralisé le mercredi 11 novembre 2020, sept présumés malfrats à Zogbohouè à Cotonou. Ces présumés malfrats ont été surpris en train de préparer un braquage. Cela a donc suffit pour que la police mette fin à leurs jours. Pour l’Organisation pour la défense des droits de l’homme et des peuples (ODHP), il faut vite mettre fin à la banalisation des exécutions extrajudiciaires.

Pour cette organisation, étant donné que la police n’a pas été surprise par les présumés malfrats et c’est le contraire, «la riposte qui consiste à abattre systématiquement les 7 présumés braqueurs laisse à désirer ». Car, une préparation ne vaut pas une condamnation et une exécution sommaire extrajudiciaire. L’acte posé par les policiers est donc «extrêmement grave ». C’est pourquoi elle tire une fois encore la sonnette d’alarme et en appelle à l’opinion publique nationale et internationale aux fins de dénoncer et condamner le mépris pour la vie humaine au Bénin. L’ODHP rappelle que «la vie humaine est sacrée aux termes de notre Constitution et des engagements pris par notre pays dans le cadre des instruments juridiques internationaux expressément rappelés dans le préambule de la Constitution et même intégrés à elle comme la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples ».

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Appel au Président Talon

Elle pense que ce serait faire une insulte à la police républicaine que de croire qu’elle ne puisse pas déjoué le plan des malfrats (dont elle est avertie de la préparation d’un acte criminel) et les prendre vifs, lorsqu’on connaît ses compétences qui lui valent d’être invitée sur les théâtres d’opérations pour la paix et pour sauver des vies. L’ODHP en appelle à Patrice Talon, aux ministres de la défense, Alain Fortunet Nouatin, de l’intérieur, Sacca Lafia et de la justice, Me. Sévérin Quenum «aux fins d’instruire les services de police et de défense afin que cessent les atteintes aussi funestes à la vie humaine ».

Cette organisation veut que ces personnalités citées instruisent les tribunaux compétents à procéder à des enquêtes conséquentes afin que toute la lumière soit faite de sorte à situer les responsabilités et que les auteurs de meurtres prémédités ou non soient identifiés et jugés. Car, «même la légitime défense obéit à des règles précises ».

9 réponses

  1. Avatar de rodrigue
    rodrigue

    Je pense que nos hommes armés ont tous les moyens pour neutraliser et non tuer.

  2. Avatar de Napoléon1
    Napoléon1

    De tous les temps nous avons vécu au Bénin dans la paix, dans la fraternité et dans la convivialité mutuelle. Si il en a parmi nous qui commettaient des crimes, la police nationale, la gendarmerie, la justice savaient pratiquer les lois pour punir et socialiser. Il n’est jamais question d’assassiner les criminels à bout portant. C’est de la sauvagerie, c’est de la barbarie qui n’ont pas lieu dans une nation civilisée. Quand on sait que la société est responsable des comportements de ces quelques divorcés sociaux, les malfrats ne sont pas plus criminels que ceux qui nous gouvernent, qui assassinent, qui volent et qui détournent sous manteau de l’Etat.
    Et c’est après 60 ans d’existence paisible et juste à l’avènement de Talon que cette barbarie est introduite dans les pratiques policières au Bénin. La violence appelle la violence. Ceux qui aujourd’hui applaudissent seront eux-mêmes bientôt victime de cette culture de violence entretenue.
    Un Etat qui cultive la violence sur les populations n’a pas le développement du pays comme but, mais il veut piller, corrompre et détourner les attentions. Que tous les béninois le sachent.

  3. Avatar de Paul Ahehenou
    Paul Ahehenou

    Je suis plutôt d’accord avec cet article et dénonce le fait que nos policiers ne font pas beaucoup d’efforts pour capturer les criminels. On ne peut pas comprendre que tous les 07 soient dans un situation où on ne puisse pas au moins en capturer quelques-uns! La vie humaine est sacrée. On ne doit pas « neutraliser » systématiquement lesdits malfrats, qui sont encore présumés innocents. Dans ces cas de figure, le risque qu’il y ait mort d’innocents est très élevé. Je pense qu’il y a un problème de compétence de nos policiers, qui trouvent plus facile d’abattre les présumés malfrats que de les interpeller. J’en appelle à son Excellence le Président Talon pour qu’il pense à renforcer leur compétence dans ce domaine.

    1. Avatar de Helian
      Helian

      Paul tu n’es pas sérieux. Tu as toujours soutenu la rupture qui évolue maintenant vers les assassinats de présumés, je dis bien, présumés braqeurs.

    2. Avatar de Helian
      Helian

      N’oublie pas que ces gens ont tué des beninois pour avoir une parlement à solde et tu veux quoi.

      1. Avatar de Paul Ahehenou
        Paul Ahehenou

        Pas d’amalgame. Ce n’est pas la rupture qui tue des malfrats, mais des policiers qui ont besoin de faire lieux leur job. Je suis un citoyen qui apprécie bien les choses. Je suis sûr que même le Pdt Talon ne va pas approuver leurs actes.

  4. Avatar de ZATIN
    ZATIN

    Mais vous êtes insensés. Lorsque les bandits accueillent les policiers avec des coups de feu, les policiers doivent se laisser abattre…. Si vous n’avez rien d’autres à faire, allez-vous cacher.

    1. Avatar de Napoléon1
      Napoléon1

      Les policiers n’ont pas été accueillis par des coups de feu. Il faut apprendre à bien lire. Ils ont appris seulement que les gens seraient entrain de préparer quelque chose.

  5. Avatar de Napoléon1
    Napoléon1

    Depuis l’avènement de Talon et de Saca Lafia au ministère de l’intérieur le *** de la vie humaine est patent au Bénin. On se demande quelle contradiction de fait quand on abolit la peine de mort et que la police et l’armée tuent les béninois comme dans la jungle. Ailleurs la police se défend de faire usage de son arme même au risque de sa vie. Il n’est nulle part écrit dans la constitution ni dans la les lois pénales que les malfrats doivent être systématiquement ab***tus. Et qui nous dit que ceux que l’armée et la police assassinent de cette manière-là ne sont pas des adversaires politiques que l’on élimine ainsi. Sous Talon la vie humaine n’est plus sacrée. C’est pourquoi tout doit être fait pour mettre fin à ce régime inhumain que le Bénin n’a jamais eu auparavant.

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