Les jours passent mais certains acteurs de la vie publique du Bénin ne décolèrent pas par rapport au parrainage, à l’élection présidentielle et aux lois électorales votés par les députés pro-Talon. C’est le cas du médecin, démocrate et engagé pour la paix au Bénin, en Afrique et dans le monde, Nadin Ange Tayéwo Kokodé. Il a adressé, ce mardi 17 novembre 2020, à la Cour constitutionnelle, deux recours en contrôle de constitutionnalité concernant le parrainage et certains articles introduits dans la constitution modifiés et repris dans le code électoral.
Il souhaite que la Cour constitutionnelle déclare «contraire à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples partie intégrante de la constitution du 11 décembre 1990, le processus ayant conduit à l’instauration du parrainage dans les lois en République du Bénin tant par l’exécutif que par le parlement ». Car, «ce processus est discriminatoire et attentatoire à la souveraineté du peuple ».
Le Dr Nadin Ange Tayéwo Kokodé veut aussi que la Cour conclut que «les dispositions de la loi no 2019-40 du 7 novembre 2019 portant modification de la Constitution notamment les articles 44 et 45, l’article 132 de la loi no2019-43 du 15 novembre 2019, portant code électoral en République du Bénin et toutes les dispositions pertinentes relatives au parrainage dans le cadre des élections présidentielles, violent les articles 2,3, 10 et 13 (1) de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples ». Selon lui, le Cour doit constater que Le parrainage tel qu’introduit dans notre système électoral, est inapplicable au point où c’est la CENA qui l’interprète à sa façon pour sa mise en œuvre.
Pour soutenir ses requêtes le requérant indique que «le processus ayant conduit à l’instauration des «grands électeurs » a complètement exclu toutes les voix qui ne sont pas pro régime pour les législatives (83 députés pour la mouvance présidentielle, zéro député de l’opposition) et pour l’élection des maires, environ (72 maires pro régime) et cinq qui se réclament de l’opposition ». Ce faisant, «la discrimination a été instaurée en norme, ce qui est attentatoire à la souveraineté du peuple et à notre système démocratique ».
Pour lui, «ce processus a aussi introduit des incongruités inextricables dans le code électoral, qui expliquent la crise pré-électorale actuelle et qui ne garantissent pas les conditions d’un scrutin équitable et apaisé aux élections présidentielles à la présidence de la République ». Dans ses recours, il estime que le système électoral mis en place dans notre pays est de nature à entraver sa participation libre et sans obstacle à l’élection présidentielle de 2021.
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