Invité sur une émission de télévision privée de la place, l’ancien député Nourénou Atchadé a apprécié la demande de pardon du chef de l’Etat à Savè. Jeudi dernier, lors de la première étape de sa tournée, Patrice Talon a confié à Savè que la République a pardonné, lui-même a pardonné et il demande le pardon de la population par rapport aux actes de violences qui sont intervenus au lendemain des élections législatives d’avril 2019.
«Qu’un chef d’Etat vient à demander pardon, c’est une bonne chose », estime le premier vice-président du parti en cours de constitution, Les Démocrates, Nourénou Atchadé. Mais là où il ne comprend pas du tout Talon, c’est que «ce que lui il veut, il doit l’obtenir et ce que les autres veulent, il (Talon) s’en fou ». Pour preuve, quand il était à Tchaourou, Savè et Parakou, il a demandé pardon. A Bantè, le maire a demandé pardon et a demandé que le fils de la commune puisse revenir au pays. Le maire a dit que le chef de l’Etat a les moyens de permettre ce retour. Mais, quand le chef de l’Etat a pris la parole, il a dit que lorsque vous commettez des impairs, vous répondez d’abord et c’est après que vous recevez le pardon.
Alors, Nourénou se demande si en demandant le pardon à Savè et à Tchaourou, Talon avait déjà répondu des actes pour lesquelles il a demandé pardon ? Il rappelle qu’il y a eu des morts à Tchaourou, à Savè, Cadjêhoun. Mais, à ce jour personne n’a répondu de ces actes. Mieux, il fait savoir que si on devait répondre d’abord avant d’obtenir le pardon, qu’il est sûr que Patrice Talon ne serait pas président de la République. Parce qu’il y a des choses qui lui étaient reprochées mais, il n’est passé devant aucun tribunal avant d’obtenir le pardon et d’être candidat pour devenir président.
De la réconciliation Talon-Yayi
Sur la demande de réconciliation formulée par Talon devant les sages et têtes couronnées à Parakou, Nourénou Atchadé estime que le chef de l’Etat sait mieux que quiconque ce qu’il faut faire pour se réconcilier avec Boni Yayi. Mais, il ne l’a pas fait. Maintenant, il doit formaliser sa demande de réconciliation. Et donc, la balle est toujours dans son camp.
L’ancien député trouve même que la réconciliation entre Patrice Talon et Boni Yayi n’est pas le problème des Béninois. Le problème des Béninois c’est leur quotidien, le rétablissement de la démocratie. Il souhaite que le président Talon puisse se consacrer à résoudre les problèmes de la République. «S’il le fait bien, il va faire oublier Boni Yayi », pense-t-il. Pour lui, Talon ne peut pas faire des réformes pour les Béninois sans les Béninois.
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