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L’élimination du paludisme au Bénin : L’importance du rôle du secteur privé

(Une tribune de Komi Lazare Noulekou, Directeur Général de Ecobank au Bénin) Le paludisme est à la fois une menace sociale, sanitaire et économique en Afrique subsaharienne et au Benin. Depuis 20 ans, des efforts mondiaux ont contribué à sauver 7 millions de vie et à éviter plus d’un milliard de cas. Mais ce n’est pas encore suffisant, car il cause toujours plus de 400 000 décès dans le monde chaque année, et ce principalement en Afrique, alors qu’il est à la fois évitable et traitable.

Ceux qui ont la malchance de l’attraper souffrent de fièvre, d’épuisement, de vomissements et de maux de tête qui affaiblissent leur vie quotidienne et, s’ils ne sont pas correctement traités, augmentent leur risque de maladie récurrente qui entraine souvent des décès. Le paludisme a non seulement un impact sur la santé des communautés à travers le continent, mais aussi sur leur prospérité, car la maladie limite la croissance économique et perpétue un cercle interminable de pauvreté. En effet, on estime que les coûts directs de la prise en charge du paludisme dans le monde sont de 12 milliards de dollars américains. Dans certains pays africains, le paludisme réduit la croissance du PIB jusqu’à environ 1,3% et fait peser une lourde charge sur les entreprises du secteur privé,. Ces chiffres montrent que l’impact indirect de la maladie sur les économies africaines est d’autant plus important.

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Au Benin, le paludisme est le premier motif d’hospitalisation et la première cause de mortalité des enfants âgés de moins de 5 ans. En 2019, 3234 décès ont été attribués au paludisme à l’échelle nationale et entre 2017 et 2018, 40% des enfants ont été testés positifs à la maladie. Le paludisme est incontestablement un réel problème de santé publique au Bénin auquel nous devons tous nous attaquer d’urgence. Alors que le virus de la COVID-19 continue de dominer notre quotidien, nous devons nous efforcer de maintenir notre élan dans la lutte contre le paludisme.

La participation du secteur privé dans le contrôle et l’élimination du paludisme peut renforcer les objectifs nationaux en réunissant davantage de partenaires et de ressources. Un pays en meilleure santé présente un intérêt direct pour le secteur privé, car cela améliore les conditions du personnel, des clients et de l’infrastructure nationale.

Aujourd’hui, nous sommes fiers de lancer l’initiative « Zéro Palu ! Les entreprises s’engagent » au Bénin pour aider à propulser le pays vers son objectif d’élimination du paludisme. Menée par le Groupe Ecobank en collaboration avec le Partenariat RBM « pour mettre fin au paludisme » et l’organisation à but non lucratif, Speak Up Africa, basée au Sénégal, cette initiative vise à stimuler l’engagement du secteur privé dans la lutte contre le paludisme en Afrique. En collaborant avec des organisations du secteur privé africain, nous pouvons lever des fonds et plaider pour un engagement politique plus fort.

C’est le moment pour le secteur privé de jouer un rôle primordial dans cette lutte. En effet, les entreprises qui disposent de ressources peuvent aider à combler le déficit de financement dans la lutte contre le paludisme à travers des actions sociétales directes et des outils simples pour obtenir un résultat tangible dans l’élimination de cette maladie mortelle.

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Il est évident qu’il existe également une motivation économique derrière l’engagement du secteur privé. Selon McKinsey & Co., un déploiement rapide et à grande échelle des interventions contre le paludisme augmenterait la production économique jusqu’à 30 milliards de dollars en Afrique et empêcherait 672 millions de cas de paludisme sur une période de cinq ans.

Le paludisme entraîne, entre autres, une augmentation des coûts des prestations et des absences des employés, limitant les bénéfices des entreprises. L’élimination du paludisme signifierait une population et une main-d’œuvre en meilleure santé et ainsi une économie plus saine – ce qui entraînerait une augmentation estimée de 2 milliards de dollars de l’économie mondiale. De ce fait, d’innombrables vies seraient sauvées et la prospérité économique en serait décuplée.

En collaborant avec des chefs d’entreprise et des organisations partageant notre vision, nous pouvons mobiliser des ressources nationales et privées dans la lutte contre le paludisme. Grâce à de solides réseaux et à des plateformes de collaboration, nous pouvons travailler ensemble pour nous assurer que le paludisme reste une priorité sur l’agenda politique afin d’obtenir les financements nécessaires à son élimination. Alors que nous lançons cette initiative aujourd’hui ici au Bénin, nous exhortons d’autres entreprises à rejoindre ce mouvement qui œuvre pour l’élimination du paludisme en Afrique.

Ensemble nous sommes plus forts
Zero palu, je m’engage
Par M. Komi Lazare Noulekou, Directeur Général de Ecobank au Bénin

2 réponses

  1. Avatar de Zangan
    Zangan

    Et pourquoi n’a t on jamais trouvé un vaccin pour le paludisme ? Alors qu’on peut trouver un vaccin pour le covid en seulement moins d’une année. Qu’est ce qui bloque: l’argent, le savoir, la technologie ou la bonne volonté

    1. Avatar de FOULERATOU
      FOULERATOU

      Tout simplement parce que tu passes ton temps à errer toute la nuit à effrayer les pauvres villageois .e.s au lieu d’aller faire de la recherche comme les autres yovo
      Donc arrête de revêtir ton paillasson à la tombée de la nuit …Zangbéto houuuuummm

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