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Me Antoine Vey : «Le Bénin doit appliquer les décisions de la Cour africaine »

Par Prince Amassiko
il y a 2 mois
(Tout le monde en parle)
17 Commentaires
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L’ex-associé du Garde des sceaux de la France Eric Dupond-Moretti, Maitre Antoine Vey a adressé une lettre ouverte au président de la République du Bénin, Patrice Talon. Dans cette lettre, l’avocat au barreau de France rappelle que depuis son élection Talon, «sous couvert d’assainir le jeu politique, vous avez dévoyé le processus électoral afin de pouvoir le contrôler et empêcher toute expression dissidente d’accéder aux élections ». Mieux, «la Justice elle-même a été instrumentalisée pour éliminer toute voix dissonante ».

L’avocat de Sébastien Ajavon invite le chef de l’Etat à faire en sorte que le Bénin mette en application les décisions de la Cour africaine des droits de l’homme (CADH). Mieux, il demande que la condamnation de son client Sébastien Ajavon soit annulée. Lisez ci-dessous l’intégralité de la lettre ouverte de Me Antoine Vey.  

Lettre ouverte à M. Patrice Talon, Président de la République du Bénin

«Le Bénin doit appliquer les décisions de la CADH. La condamnation de M. Ajavon doit être annulée»

Monsieur le Président,

Le Bénin, naguère surnommé « Quartier latin de l’Afrique, a longtemps fait figure de laboratoire démocratique. Le souvenir de la conférence nationale ayant débouché sur l’élection présidentielle libre et disputée de mars 1991 demeure vivace. Votre pays a été le premier pays d’Afrique francophone à connaître une alternance apaisée, sans heurts ni violences. Pendant près de trois décennies, la Constitution a offert un cadre juridique stable, sécurisé et consensuel. Votre élection en 2016 a suscité une vague d’espoir. Or, depuis votre investiture, le Bénin connaît un recul des libertés publiques sans précédent.

D’abord, et sous couvert d’assainir le jeu politique, vous avez dévoyé le processus électoral afin de pouvoir le contrôler et empêcher toute expression dissidente d’accéder aux élections. Les conditions de candidature ont été durcies, tandis qu’une loi sur les partis politiques a restreint indûment le droit d’association, en violation flagrante de la Charte africaine des droits de l’homme. Tout au long de ce processus de détournement, vous avez pu compter sur le soutien indéfectible de la Cour constitutionnelle, dont le Président n’est autre que votre ancien avocat personnel.

L’opposition s’est de facto trouvée exclue des législatives d’avril 2019, qui se sont déroulées dans un climat de violence inédit, sur fond d’abstention record. La chambre monocolore issue de ce scrutin s’est empressée de réviser la Constitution pour limiter encore les conditions de candidature à l’élection présidentielle. A quelle fin, si ce n’est vous laisser la voie libre pour un second mandat, alors que vous aviez fait du mandat unique l’une de vos grandes promesses de campagne en 2016 ? A cette première trahison s’ajoutent les atteintes répétées et désormais institutionnalisées à la liberté d’expression. Près d’une dizaine de journalistes, dont Ignace Sossou, ont été emprisonnés depuis l’édition en 2018 du Code du Numérique, qui a accru la répression des délits de presse et instauré un climat de censure et de peur, dénoncé par Amnesty International. Au cours des dernières législatives le 28 avril 2019, l’accès aux réseaux sociaux a été bloqué, puis Internet coupé sur l’ensemble du territoire. En quatre ans, le Bénin a reculé de plus de quarante places au classement RSF de la liberté de la presse.

La Justice elle-même a été instrumentalisée pour éliminer toute voix dissonante : l’ancien Premier ministre Lionel Zinsou, l’ancien ministre des Finances Komi Koutché, l’ancien maire de Cotonou Lehady Soglo et le leader de l’opposition Sébastien Ajavon, pour ne citer qu’eux. M. Ajavon, en particulier, a fait l’objet d’un harcèlement sans précédent : cabale politico-judiciaire liée à un prétendu trafic international de stupéfiants, dont il a finalement été relaxé tant le dossier révélait des montages grossiers, suspension des médias dont il était propriétaire, asphyxie financière par le biais d’un redressement fiscal colossal, et pour finir condamnation en octobre 2018 à 20 ans de prison par une juridiction d’exception, opportunément créée deux mois auparavant, sans aucune garantie en matière de droit à un procès équitable. Le pourvoi en cassation n’a toujours pas été examiné par la Cour suprême.

Aucun observateur indépendant ne peut accorder le moindre crédit à une telle mascarade judiciaire. La Cour africaine des droits de l’homme et des peuples a par la suite rendu pas moins de quatre décisions favorables à M. Ajavon. Elle a notamment enjoint au Bénin d’annuler sa condamnation inique. Le Bénin n’a exécuté aucune de ces décisions. La Constitution béninoise affirme la force obligatoire des principes de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples. Vous le savez, les dispositions de la Charte font partie intégrante du droit béninois et sont même dotées d’« une valeur supérieure à la loi interne ». En tant que garant de la Constitution, il vous appartient de faire mettre votre pays en conformité avec la loi fondamentale qui le régit : le Bénin doit appliquer les décisions de la Cour africaine. La condamnation de M. Ajavon doit être annulée. Tant que M. Ajavon n’aura pas été rétabli dans ses droits de citoyen, tant qu’aucune opposition ne pourra s’exprimer, le Bénin ne pourra plus prétendre au titre de démocratie dont il s’est si longtemps enorgueilli.

Par M° Antoine Vey, avocat au barreau de Paris

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Commentaires 17

  1. Sonagnon dit :
    25 novembre 2020 à 16:55

    A la lecture de cette lettre ouverte, j’attendais une réaction sérieuse pour voir s’il y a matière à discussion. Mais ce ne sont que les farfelues de Joeleplombier et Paul Ahéhénou qui comme c’est leur habitude osent débiter des incongruités face à une évidence aussi flagrante .

    Nous devons avoir honte de ce qui nous arrive. Notre pays recule, et il est inadmissible qu’on cherche à soutenir le contraire.

    Lorsque je lis Gbégnonvi, Zossou, certaines décisions de la cour constitutionnelle, et écouter certains misérables qui portent le manteau de défenseur de la rupture , je crie au scandale !!!

    Il doit avoir un procès à l’image de celui de Nuremberg contre les principaux responsables du troisième reich, car on ne peut pas laisser sous silence ce qui se passe actuellement.

    Nous sommes face à de véritables crimes contre la paix, crimes de guerre et crimes économiques. Le Bénin a besoin de sanctionner sévèrement tous ses fils égarés pour donner l’exemple afin que ça n’arrive plus jamais.

    Répondre
  2. dos dit :
    25 novembre 2020 à 11:07

    Même le procureur spécial devrait se sentir mal. Lui qui a été le président du tribunal qui a connu du dossier en première instance qui a prononcé l’acquittement de monsieur Ajavon, vient dire le contraire. Quelle justice ! Quelle honte ! qu’est ce qui s’est passé ? Un dossier monté de toutes pièces juste pour nuire à un individu. *** est très méchant. Mais nous attendons la fin des choses.

    Répondre
  3. dos dit :
    25 novembre 2020 à 09:35

    Je pense qu’il a tout dit. Tant mieux pour ceux qui voient autrement. Tous ceux qui disent le contraire pourraient t’ils se mettre dans la peau des parents de ces victimes. Dans la vie, il faut faire attention. Ne supportez pas le faux. Je vous en prie. Ce sont des êtres humains comme nous tous. Talon a vécu pire que ça. Ce n’est pas lui qui doit se comporter de telle manière.

    Répondre
  4. Citoyen dit :
    24 novembre 2020 à 20:39

    Merci de bien reciter la lecon ou de bien recopier le texte qu’on t’a remis. Pour l’instant le Benin n’a de lecon a recevoir d’un escrot comme toi et nous sommes fiers de nos institutions!! Espece d’escrots!!

    Répondre
    • Missgbeto dit :
      25 novembre 2020 à 22:44

      Toi tu es fier?
      Moi je ne vois aucun motif d’être fier d’aucune institution.
      Président: voleur, mafieux, criminel.
      Président de l’Assemblé: marionnette.
      Députés: godillots ensanglantés.
      Maires: désignés contre l’avis des populations à la base.
      CENA: discréditée.
      Cour constitutionnelle: chambre de validation des c.on.neries du gouvernement.
      Médiateur de la République: médicament périmé, mais non retiré de la consommation.
      HAAC: épouvantail de son maître.

      Ta fierté vient d’où?
      Ou alors tu n’as juste pas de fierté!

      Répondre
  5. Justin Tanguy dit :
    24 novembre 2020 à 17:21

    Je valide. Seuls hypocrites diront le contraire. Le pays a tellement reculer en matière des libertés fondamentales. Le Nouveau Roi fait son Malin avec la ruse et la rage.

    Répondre
  6. Fido dit :
    24 novembre 2020 à 16:59

    N’importe quoi. Regardez moi ça. Au lieu de demander tranquillement la grâce présidentielle ils veulent faire les dur. N’importe quoi.

    Répondre
    • Souley dit :
      25 novembre 2020 à 22:46

      Gardez votre grâce présidentielle. Elle servira très prochainement à votre président.

      Répondre
  7. rodrigue dit :
    24 novembre 2020 à 13:49

    C’est simple , prions pour ne pas être traité de la même manière.

    Répondre
  8. Paul Ahéhénou dit :
    24 novembre 2020 à 13:25

    C’est qui ce Me. Vey!!! Moi connais pas! De toutes les façons, qu’il sache que ce disque est rayé depuis longtemps. Le Bénin est sorti de ce machin et continue sa route du développement, n’en déplaise aux juriste comme SONAGNON.

    Répondre
    • VEY VETCHO dit :
      25 novembre 2020 à 15:19

      Bonjour Monsieur Ahéhé nou
      Vous ne me connaissez pas, moi VETCHO, VEY? C’est moi qui ai chopé Gbagbo le 11 Avril 2011. Les images sont là. Ce soir je viens vous prendre même choseJe mange mange vèyi dèh!
      Votre visage sera boursouflé sous l’effet des coups de poings et sueur à plein gaz. Donne moi ton adresse à Zogbodomè ou Azowlissè où tu te caches
      SONAGNON juriste kpayo là…

      Répondre
      • george dit :
        25 novembre 2020 à 17:03

        toi tu veux tabasser quelqu’un parce-qu’il pense pas comme toi.
        Donne ton adresse si t’es courageux et on verra si tu fais encore le malin

        Répondre
        • VEY VETCHO dit :
          25 novembre 2020 à 21:17

          Djordji, tchoukou gninbou hom hom, mon adresse: Carré 436 Gbégamey. Pas loin du rond point
          Allez si tu portes tes sales couilles, passes vite je t’attends donc, na finir ha wé

          Répondre
        • AGBOLO dit :
          25 novembre 2020 à 21:59

          George, on t’attends chez VEY, moi Agbolô je te ferai un accueil très chaleureux! Tu auras des gateaux et tu repartiras avec tes dents dans un sachet et ton bangala bien braisékia kia kia

          Répondre
    • Sonagnon dit :
      25 novembre 2020 à 15:53

      J’ai pitié de vous

      Répondre
  9. Joeleplombier dit :
    24 novembre 2020 à 13:12

    De quoi il se mêle celui-là ???
    Un pauvre type
    De quel droit se mêle t-il de la politique intérieure de ce pays
    Il n’est même pas un avocat connu du barreau de Paris
    Un associé porteur de dossier
    J’irai lui rendre une petite visite de courtoisie
    L’idiot de service
    Je passais
    Le Plombier

    Répondre
    • l'éveilleur de conscience dit :
      24 novembre 2020 à 15:58

      une lecture contraire de joeleplombier étonnerait, quand on est étranger dans un pays on se tait pas plus

      Répondre

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