Pendant son périple à travers 54 communes du Bénin entamé le jeudi 13 novembre dernier, le président de la République Patrice Talon s’est rendu à Parakou vendredi dernier. Devant les têtes couronnées, les sages, les personnalités politiques de la ville, les représentants d’associations et autres, Patrice Talon a émis le vœu de se réconcilier avec l’ancien chef d’Etat, Boni Yayi. Et il a confié cette mission de réconciliation aux têtes couronnées et sages. Si Boni Yayi n’a pas encore réagi, l’ancien secrétaire de son gouvernement a trouvé que cette demande devrait être formalité pour un dialogue national.
En effet, à Parakou, Patrice Talon a indiqué que «deux frères, deux amis, un père et son fils, une mère et sa fille, il arrive qu’ils se fâchent, qu’ils se disputent, qu’ils se bagarrent même ». Mais, selon lui, ce qui est souhaitable est que la réconciliation intervienne juste après. Il demande «qui ne sait pas que le président Boni Yayi et moi, nous étions comme petit frère et grand frère ? », comme pour rappeler à tout le monde qu’ils étaient «comme des amis inséparables ». Il a fait savoir que ce qui est arrivé et qui est malheureux a fait qu’ils ont perdu «ce lien affectif, ce lien complice qu’il y avait » entre eux jadis.
Mais «ma prière est que cela puisse être vraiment du passé ». Alors, «je voudrais vous confier cette mission à vous têtes couronnées et sages de Parakou, pour qu’on nous revoie ensemble le plutôt possible, ici à Parakou ou chez lui à Tchaourou ». Ceci, pour qu’on ait à nouveau «cette image que nous savons toujours nous réconcilier au Bénin ». «Vous avez peut-être un grand rôle à jouer si individuellement, nous n’y parvenons pas », confie-t-il aux sages. Mais «moi je fais l’effort qu’il faut et je voudrais compter sur vous pour que la chose se fasse ».
Il faut plus qu’une simple réconciliation entre Yayi et Talon
Selon Alassane Tigri, «si le président Patrice Talon veut se réconcilier avec le président Boni Yayi, il devrait formaliser cela ». Car, pour lui, Talon a tout juste demandé aux sages de lui (Yayi) transmettre son souhait. Il est d’accord que se parler est une bonne chose. Mais, «nous pensons que la situation actuelle dépasse une simple réconciliation entre le président Talon et le président Yayi ». Il souhaite que l’ouverture soit faite pour qu’il n’y ait pas seulement un dialogue entre le président Yayi et le président Patrice Talon. Alassane Tigri estime qu’il faut un dialogue national «afin que les questions cruciales qui se posent à notre pays en ce moment soient discutées sans tabou ».
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