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(ENQUETE) Services des urgences du Chd de Porto-Novo : Quand « tuer » devient la règle !

Par Paulin Dossouvi
il y a 1 mois
(Tout le monde en parle)
4 Commentaires
Photo : LNT

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Les urgences du Chd/Op offrent un service exécrable. Face à un personnel démotivé, débordé et surtout décidé à « tuer » que de « sauver », les patients qui s’y rendent n’ont hélas pas assez de choix. Beaucoup parmi eux finissent à la morgue du même hôpital,  ce qui fait de ce service le premier mouroir de cet hôpital censé être un de référence. Le vendredi 27 novembre 2020, il sonnait environ 10 heures du matin lorsque nous faisons notre entrée aux urgences du Centre hospitalier départemental et universitaire de l’Ouémé. C’est un monde impressionnant qui nous accueille sur le parvis.

A première vue, on croirait une dispute. Erreur ! Ce sont des usagers qui ont conduit des cas graves de malades mais qui n’ont malheureusement pas eu la chance d’être reçus par le personnel d’accueil du service des urgences. Scène suivie des cris à haute voix et des jérémiades. « Il vient de rendre l’âme. C’est triste, c’est triste, c’est triste. Qu’est-ce que j’irai dire à ses parents au Nigeria ? », se lamente le jeune homme, la quarantaine, qui avait accompagné le défunt aux urgences du Chd/Op. Interrogé, il nous confie que c’est son jeune frère venu du Nigéria pour ses études à Porto-Novo. Il aurait eu un malaise et il l’a amené aux urgences du Chd/Op. A cause de la négligence du service d’accueil, le jeune étudiant a fini par succomber à son malaise. Les polémiques fusaient de toutes parts. On en était là quand une trentaine de  minutes après, ce sont d’autres cris qui surmontent dans le couloir principal des urgences. « Je suis morte. Sauver mon bébé. Venez voir », criait une maman qui roulait par terre.

Au moment où les premiers secours sont arrivés vers elle, l’enfant ne vivait plus. Selon nos recoupements, la jeune femme aurait amené son enfant tôt le matin mais aucune assistante ne lui a été apportée jusqu’à 12 heures où il rendait l’âme. La raison évoquée ce jour là serait qu’il n’y a pas de place pour la recevoir et s’occuper d’elle. Malheureusement, cette longue attente a entraîné la mort de cet enfant. Selon les témoignages sur place, les morts s’enregistrent tous les jours au Chd/Op et le personnel soignant de ce service s’en moque éperdument. En réponse aux invectives d’un usager qui a été témoin du décès du jeune étudiant, un agent soignant n’a pas hésité à lui lancer devant la foule «  .. si tu veux, va informer Talon.. » . Ce qui a entrainé une réaction musclée de tous ceux qui étaient présents. 

Pénurie de lits  

Les usagers admis au service des urgences du Chd/Op souffrent le martyr. Ils n’arrivent pas à se faire soigner convenablement à cause du manque criard de lits au service des urgences du Chd/Op. Pour cette raison, bon nombre de patients rebroussent chemin pour aller se faire soigner dans des hôpitaux privés de la ville, pour ceux dont les bourses leur permettent de le faire. Par contre, le grand nombre des déshérités qui n’ont pas ces moyens, subit le diktat des agents dudit service. Les plus chanceux survivent mais d’autres patients succombent à leur mal.

Une situation que tente de nous expliquer un médecin des urgences rencontré fortuitement sur les lieux. « …Les deux unités qui fonctionnent normalement au service des urgences c’est les urgences et le tri. Les cas d’accident et de malaise concernent les adultes. Quand on dit adulte, c’est celui qui a déjà 18 ans d’âge. Mais lorsque l’individu a 17 ans, il ne peut pas être admis directement aux urgences. Il doit être présenté d’abord à un pédiatre… », explique le médecin. Ensuite il a évoqué les différents cas d’urgences qui peuvent se présenter au service des urgences de l’hôpital. Il y a les urgences médicales, les urgences chirurgicales, les urgences de réanimation et les urgences de mise en observation. 

Les difficultés enregistrées aux urgences du Chd/Op

Selon le Docteur Glèlè, expert en sécurité sanitaire et major au bloc de la médecine du Chd/Op, jusqu’en 2008, tous les quatre secteurs des urgences fonctionnaient normalement. Mais avec les réformes opérées dans le secteur de la santé avec l’avènement de la rupture, tout a été supprimé. Mêmes les brancardiers n’existent plus et c’est le même personnel  -soignant qui opère désormais dans tous les secteurs. Conséquences, les urgences du Chd/Op accueillent tous les patients qui allaient vers les centres de santé privés qui sont fermés par l’État. Donc tout le flux est orienté vers le Chd/Op dont le service des urgences est restreint et ne dispose pas assez d’infrastructures pour accueillir tous ses malades. C’est la raison du débordement qui s’y observe tous les jours, conclut Dr Glèlè. « …C’est ce que nous vivons ici tous les jours… », affirme t-il.

La Covid-19, une autre réalité des urgences

A l’avènement de la pandémie de la Covid-19, le service des urgences du Chd/Op a été impacté. Selon un médecin en service des urgences du Chd/Op, les malades admis au service des urgences du Chd/Op doivent subir obligatoirement le test Covid-19 avant d’être évacué des urgences. Malheureusement, ce test du Pcr prend du temps. Autrefois, ce test n’était pas exigé mais de nos jours, c’est obligatoire. « En dehors des problèmes de place au service des urgences, le test du Pcr obligatoire pour tout patient admis aux urgences fait retarder les malades. Mais les médecins en poste aux urgences du Chd/Op font l’effort de faire de leur mieux pour éviter beaucoup les cas de décès.

Revoir la conception du service des urgences

Le point focal des cabinets privés des départements de l’Ouémé et du Plateau explique qu’il a été associé à la conception de plusieurs cabinets privés. Selon ses propos, ce qui devrait être normalement, au service d’accueil des urgences, il doit avoir un kit d’urgence qui va être subventionné et composé de drap, d’oreiller, des médicaments et  permettra à chaque patient admis aux urgences de s’en sortir. Malheureusement, rien de tout ça. Actuellement, pour les salles de quatre lits, à cause du flux que nous recevons, ont été élargies à six lits pour accueillir des malades », informe Dr Glèlè qui ajoute enfin que seule la volonté politique peut faire changer les choses.

Paulin Dossouvi Partenariat OSIWA-LNT

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Commentaires 4

  1. Akpoton dit :
    18 décembre 2020 à 14:45

    Oh seigneur je pleure Porto-Novo.

    Répondre
  2. Bito dit :
    18 décembre 2020 à 10:56

    Les gens diront que les beninois vivent mieux, je pense que les choses changé pour le pire

    Répondre
  3. Mike dit :
    18 décembre 2020 à 10:47

    une situation scandaleuse…

    Répondre
  4. Tchité dit :
    18 décembre 2020 à 10:36

    Triste. On a l’impression que beaucoup n’a pas changé dans ce secteur, même pas sous la ceux qui sont là actuellementhttps://youtu.be/6wW9yudz4OY?list=PLAJXVea3l13BDA8PSamzDH4t8jElFFygw

    Répondre

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