France : des policiers au bout du rouleau

« Nous n’avons quasiment pas un seul titulaire sur les brigades de jour ». Cette phrase du secrétaire régional du syndicat Alliance Police Nationale, David Leyraud est symptomatique de la crise que traverse le commissariat de Carcassonne dans l’Aude. Dans ce bureau de police, dix agents sont indisponibles pour le service parce qu’ils sont blessés et 27 autres sont en arrêt maladie à la date du 21 décembre 2020. Une situation qui se justifie par une série d’évènements. Il y a d’abord eu les attentats de 2018 qui ont heurté l’émotivité de bon nombre d’agents, les manifestations des Gilets Jaunes ayant donné lieu à des scènes de violences contre les policiers et les inondations.

« Ils demandent à être de repos un week-end sur deux et non plus un sur six »

Le président Emmanuel Macron n’a également rien arrangé aux choses avec son entretien accordé à Brut. Les agents aimeraient aussi bénéficier de plus de jours de congés. « Ils demandent à être de repos un week-end sur deux et non plus un sur six. Cela leur permettrait de se ressourcer, de lâcher prise, et d’avoir une vie de famille pour mieux supporter la pression au quotidien mais cela leur a été refusé » a déclaré David Leyraud sur France 3.

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 Le secrétaire régional du syndicat Alliance Police Nationale pense que c’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Guillaume Carabin, l’adjoint au Directeur départemental de la sécurité publique de l’Aude estime quant à lui, qu’une refonte du cycle de travail est « impossible à mettre en place car nous n’avons pas les effectifs suffisants ».

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