Mohammed Belarbia, un ouvrier français intervenant dans le secteur du BTP et âgé de 54 ans, a été renvoyé de son travail par son employeur, pour faute grave. En effet, le plaquiste avait refusé de porter son masque en pleine pandémie de coronavirus (covid-19), sur le chantier d’une construction. C’était le 28 octobre 2020 qu’il avait appris son licenciement.
« Un traitement inhumain » selon son avocat
Le vendredi 18 décembre dernier, Mohammed Belarbia a saisi le conseil de Prud’hommes de Bordeaux pour contester son licenciement. La décision de l’employeur a été condamnée par l’avocat de l‘employé, Me Pierre Landete, qui a estimé qu’ « elle est violente et disproportionnée ». Il n’a pas manqué de condamner « un traitement inhumain » pour ce « père de deux enfants en bas âge », qui a toujours « donné satisfaction » sur son lieu de travail. L’entreprise a par ailleurs fait savoir, dans la lettre de licenciement, que ce n’était pas la première fois que ce dernier agissait de la sorte, puisqu’il avait déjà été rappelé à l’ordre, à maintes reprises sur le port du masque. Pour elle donc, Mohammed Belarbia a fait preuve « d’insubordination et de désinvolture ». La société lui avait souligné qu’il mettait en danger sa santé et « celle des autres collaborateurs de l’entreprise ».
Il était « seul » sur le chantier
Ces propos ont été désapprouvés par l’avocat du plaignant, qui a souligné que son client était « seul » sur le chantier, écartant ainsi tout risque de contamination avec ses collaborateurs. A l’en croire, « l’argument hygiéniste » ne saurait aucunement expliquer un licenciement pour faute grave, puisque d’après lui, l’entreprise mettait d’ailleurs à disposition plusieurs « toilettes insalubres ».
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