Quelques heures seulement après le décès de l’ancien président français Valéry Giscard d’Estain, âgé de 94 ans, les médias sont revenus sur sa relation avec la Centrafrique. Certains ont mis un accent particulier sur la nébuleuse affaire relative aux diamants qu’il y a eu entre le défunt président et l’ancien dirigeant centrafricain Jean-Bedel Bokassa connu sous le nom de Bokassa 1er.
Il était encore ministre des Finances
Les médias ont rappelé les différentes étapes de l’affaire qui a en partie contribué à son échec à l’élection présidentielle de 1981 face à François Mitterrand. En effet, alors que Valéry Giscard d’Estain était encore ministre français de l’Economie et des Finances, il aurait reçu du dirigeant centrafricain une importante quantité de diamants. Ce don qui était longtemps resté secret a été dévoilé au grand jour par le média satirique français Le Canard enchaîné lorsque le dirigeant français est devenu président et s’apprêtait à concourir pour un second mandat présidentiel.
La valeur des diamants remise en cause
Sur la valeur du cadeau, Valéry Giscard d’Estain a longtemps entretenu le flou et a parfois tenté de démentir la grande valeur des diamants centrafricains. Mais Jean-Bedel Bokassa qui a été renversé du pouvoir avec la complicité de la France est resté précis dans ses déclarations. L’empereur Bokassa 1er qui n’a pas pardonné à l’ancien président français le soutien apporté par son pays à sa chute donnait avec précision la valeur des pierres qu’il a offertes au président français ainsi qu’à sa famille.
Des diamants de 10 à 20 carats
« Vous ne pouvez pas imaginer ce que j’ai remis à cette famille-là », a confié au Le Canard enchaîné Jean-Bedel Bokassa avant de déclarer « avoir remis à quatre reprises des diamants au couple présidentiel ». Dans une autre interview qu’il a accordée au quotidien américain Washington Post, il a réaffirmé à nouveau avoir offert des diamants d’une valeur qui variait entre 10 et 20 carats. Ces précisions qui sont intervenues pratiquement à la veille du scrutin présidentiel n’ont pas rendu service au candidat et par la même occasion permis à Jean-Bedel Bokassa de régler ses comptes avec l’une des personnes ayant contribué à sa chute.
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