L’armée malienne a été accusée de « crimes de guerre » par la Commission Internationale sur le Mali qui a été établie par les Nations Unies. L’information a été donnée par un média français qui a souligné que le rapport a été remis au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, qui l’a ensuite transmis aux 15 membres du Conseil de sécurité de l’organisation.
L’armée a reconnu des assasinats
Dans le rapport de cette cour établie en janvier 2018, les experts ont détaillé de façon chronologique, près de 140 cas où plusieurs crimes ont été commis et qui ont fait plusieurs milliers de victimes. Les militaires maliens avaient effectué, en 2012, un coup d’Etat qui aurait dû leur permettre de mieux lutter contre les terroristes dans le nord du pays. Cependant, c’était l’effet inverse qui s’est produit puisque ce push a notamment plongé le Mali dans une crise qui se poursuit toujours. Le rapport a également indiqué que les forces de sécurité et de défense avaient reconnu, entre 2012 et 2013, avoir perpétré des « assassinats » contre « particulièrement les membres des communautés touareg et arabe », tout en les associant aux groupes djihadistes et aux rebelles indépendantistes.
Des prêcheurs arabes tués
Le rapport a donné l’exemple de trois gendarmes touareg et 16 prêcheurs arabes qui avaient été tués par les soldats maliens. Ces meurtres ont respectivement eu lieu le 02 avril et le 09 septembre 2012. A ceux-ci s’ajoute le meurtre, le 11 janvier 2013, d’un minimum de 15 personnes soupçonnées d’être des djihadistes. En 2015, d’autres meurtres ont eu lieu, suite à l’apparition d’un groupe djihadiste emmené par le prédicateur peul, Amadou Koufa. Au lieu que l’armée s’en prenne à ceux-ci, ce sont les peuls du centre du Mali qui avaient finalement été victimes d’amalgames. Le rapport a donc indiqué que ces derniers ont été beaucoup visés par les forces de sécurité du Mali. « Les assassinats commis par les forces armées maliennes ont de plus en plus visé les membres de (cette) communauté »
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