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Sénégal : sous pression, le cadeau inadapté du gouvernement aux pêcheurs

Face à la rareté des ressources halieutiques dans les eaux sénégalaises, les organisations professionnelles de pêche artisanale du pays avaient pointé du doigt le ministère de la Pêche qui accorde des licences de pêche aux multinationales étrangères. « Nous professionnels de la pêche artisanale du Sénégal, sommes bien fondés pour croire avec désarroi et amertume que, pendant que le Sénégal prend des mesures pour lutter contre la pandémie du COVID 19 et appelle à la solidarité nationale, des bateaux chinois sont en route pour venir piller le peu qui nous reste de nos ressources halieutiques et nous plonger davantage dans la pauvreté » avaient-ils déclaré dans un communiqué.

Peu de temps après, Greenpeace était également venue à la charge dénonçant l’attribuant de licence aux multinationales qui viennent piller les eaux, alors que les poissons se font de plus en plus rare dans les eaux de la sous-région ouest-africaine. « Les stocks de poissons en déclin en Afrique de l’Ouest devraient être mieux gérés et mieux sécurisés, pour nourrir les populations de la région avant tout, surtout en cette période d’insécurité alimentaire imminente et de perte de biodiversité », avait déclaré le Dr Aliou Ba, conseiller politique pour la Campagne Océan à Greenpeace Afrique.

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38 pirogues de pêche

Face à tout cela, ajouté à la récente maladie mystérieuse qui a touché plus de mille pécheurs, le gouvernement sénégalais a décidé d’améliorer les conditions de travail des pécheurs locaux et de contribuer à la surveillance des côtes sénégalaises, de même qu’à la protection des ressources halieutiques du pays. Le ministère de la Pêche et de l’Economie maritime, a reçu un dont 38 pirogues en fibre de verre d’un montant total de 177 millions francs CFA de la part de CFAO Motors Sénégal en collaboration avec l’Agence japonaise de coopération internationale.

Le ministère de la pêche mettra ces dons à la disposition des pêcheurs. Si ces pirogues pourront améliorer un tant soit peu, les conditions de travail des pêcheurs, le véritable problème demeure la licence de pêche accordée aux multinationales étrangères qui appauvrissent les eaux. A quoi serviront les pirogues, si avec elles les pêcheurs ne trouveront rien dans les eaux ?

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