Un mannequin victime de propos racistes, elle dénonce l’inaction de Facebook

Dans un post publicitaire pour la marque Monoprix, un post qui a été sponsorisé sur Facebook, on voit le mannequin Christelle Yambayisa, face à un miroir avec des indications et des produits de la marque. Publié ce 10 décembre 2020, le post, au lieu d’inciter les internautes à acheter les produits Monoprix avec une réduction de « – 25% sur tout le rayon parapharmacie, » c’est plutôt un flot de commentaires négatifs qu’il a reçu. Certains internautes ont commenté la publication avec des propos racistes, dénonçant la quasi présence des noires sur les affiches publicitaires en France.

Plusieurs autres commentaires à caractères racistes ont été laissés par des dizaines d’internautes. Toutefois, la mannequin a indiqué n’avoir pas été surprise par ces propos racistes qui sont monnaie courante.  « Ce n’est pas la première fois. » « Je fais partie d’une génération où le racisme est quelque chose qui existe. J’ai des amis arabes, musulmans, victimes d’islamophobie. J’ai des amis qui sont gays et qui subissent également du harcèlement, » a confié Christelle Yambayisa à Libération qui l’a joint ce jeudi.

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Facebook se doit d’agir contre de tels agissements

Cependant, la jeune française d’origine rwandaise, n’a pas voulu porter plainte, bien que des associations lui ont proposé des aides de leurs services juridiques. « J’estime qu’il y a de gens bien plus impliqués qui se battent déjà et des lois qui nous protègent. Je me suis dit que Monoprix allait signaler ces commentaires, que mes amis et d’autres gens sur les réseaux le feraient aussi» a-t-elle déclaré. Elle a plutôt préféré s’en prendre aux Gafam (Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft), qui contrôlent le monde numérique principalement à Facebook.

« Adopter ce comportement raciste dans la rue est un délit. Le cyberharcèlement l’est aussi et ce réseau social se doit d’agir contre de tels agissements, » déclare-t-elle. Elle a également invité l’entreprise de Mark Zuckerberg à lui expliquer comment sa plateforme parvient à tracker les propos qui relèvent du racisme. « Avant de lutter contre le cyberharcèlement en général, il faut que Facebook nous dise comment leurs technologies sont capables de nous tracker sur tout, sauf sur ce qui relève des propos injurieux et le harcèlement en tout genre, » s’est-elle indignée.      

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