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Violences policières, discriminations : l’ONU interpelle la France

Si la haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, Michelle Bachelet a indiqué avoir déjà fait part de ses inquiétudes en 2018 lors du mouvement des « gilets jaunes » face à la violation des droits de l’homme et les violences policières, elle est revenue une nouvelle fois à la charge. Au cours d’une conférence de presse animée ce mercredi 9 décembre 2020, la haut-commissaire a déclaré que l’exécutif français doit veiller à ne pas « violer les droits de l’homme de tout un groupe » dont certains ont commis des actes répréhensibles.

Questionnée principalement sur la loi Sécurité globale et la recrudescence des violences policières, Michelle Bachelet a exhorté une nouvelle fois les autorités françaises à veiller au respect des droits de l’homme. « Nous exhortons les autorités françaises à éviter de prendre des mesures qui résultent dans la stigmatisation de groupes entiers et nous les exhortons à prendre activement des mesures pour que des groupes ne soient pas stigmatisés ou ne voient pas leurs droits de l’homme violés parce que certains individus ont fait des choses qu’il ne fallait pas faire, » a-t-elle déclaré.

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Mener des enquêtes rapides, complètes, indépendantes

Affirmant avoir été aussi inquiétée depuis longtemps « du racisme et des contrôles aux faciès des forces de l’ordre qui doivent être traités urgemment », MmeBachelet « encourage les autorités à mener des enquêtes rapides, complètes, indépendantes, impartiales et transparentes pour toute violation des droits de l’homme ».

Pour celle qui a déploré tout récemment la manière dont les autorités dans le monde entier ont mené la lutte contre la pandémie du Covid-19 au détriment du respect des droits de l’homme, ces dérives « risquent d’entamer un peu plus le lien de confiance entre la police et la population, en particulier les minorités raciales et ethniques ». « J’exhorte la France, comme je le fais pour beaucoup d’autres pays, à examiner sérieusement ses méthodes de maintien de l’ordre et à éliminer les pratiques discriminatoires et les biais envers certains groupes », a ajouté l’ancienne présidente du Chili.

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