Violences policières en France : les aveux d’un policier

La France connaît plusieurs manifestations dues aux violences policières. Les tensions entre forces de l’ordre et citoyens se sont accrues depuis notamment l’adoption de la loi de sécurité globale. C’est dans ce contexte qu’un policier a réagi, en reconnaissant les bavures réalisées par les forces de l’ordre. Dans une interview accordée au média français RFIAnthony Caillé, enquêteur de police judiciaire à la Brigade de répression du banditisme à Paris, a déclaré qu’”il est incontestable qu’il y a des violences commises par des policiers”

Une image d’une police qui n’est “pas très apaisante” 

A l’en croire, le terme “gardien de la paix” n’existe plus, puisqu’il a laissé place à l’appellation “force de sécurité intérieure”. Par ailleurs, il a fait savoir que la tenue portée par les policiers français (bombe lacrymogène, gilet par balle etc.) donne l’image d’une police répressive, et celle-ci “n’est pas très apaisante”. Il a également expliqué les violences policières par le fait qu’il y a un préfet de police qui utilise des mots durs tels que : “impacter les manifestants”. En outre, s’agissant du racisme dans les rangs des forces de l’ordre, Anthony Caillé a estimé que ”personne ne nait ni violent ni raciste, on le devient”. Pour lui, cela s’explique par le fait qu’on « est éduqué dans une famille qui est comme ça, ou on est dans un métier qui fait qu’on n’est dans une précarité que la facilité s’exprime plus par la violence que par la main tendue »

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“Mesurer le travail et l’efficience des policiers” 

Fustigeant le fait qu’il ait une “culture du résultats”, le secrétaire général à la CGT sur le secteur de Paris et Île-de-France a évoqué des fois où un ministre de l’intérieur a dit vouloir “mesurer le travail et l’efficience des policiers et en fonction de ça ils auront des primes”. Ainsi pour évaluer les résultats, “il a fallu créer des statistiques. Et le plus simple à faire pour un policier pour avoir de bonnes statistiques c’est le contrôle d’identité ciblé sur les personnes de couleur”. Cela, parce qu’il est plus facile de tomber sur des personnes de couleur n’ayant pas d’identité que de personnes blanches.

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