Le 3 janvier 2021, le boulanger Stéphane Ravacley avait entamé une grève de la faim et lancé une pétition qui avait recueilli mardi plus de 220.000 signatures contre l’expulsion de son apprenti Laye Fodé Traoré par la préfecture Haute-saônoise. A la suite des appels lancés par des personnalités politiques syndical, artistique et plein d’autres à l’endroit du président de la République, Emmanuel Macron pour « aider le boulanger de Besançon en grève de la faim, » ce dernier a annoncé ce jeudi la régularisation de la situation son apprenti.
Il a indiqué que son apprenti est régularisé et reprendra le travail le mardi prochain. Une information que le député européen Raphaël Glucksmann a également confirmée via un tweet ce jeudi. « Le courage de Stéphane Ravaclay et la vague de solidarité qu’il a soulevé ont gagné : Laye est régularisé ! Merci à toutes celles, tous ceux qui ont signé, partagé, interpellé. Vous avez fait la différence ! Laye n’étant pas un cas isolé, continuons le combat » a tweeté le député.
D’après le maître d’apprentissage du jeune guinéen, Laye avait presque versé les larmes en apprenant la régularisation de sa situation. Il a pour cela remercier son patron, ses éducatrices et l’État français, a indiqué Stéphane Ravacley. Pour ce dernier, la régularisation de la situation de son apprenti est une victoire et ils se battront encore pour d’autres. Pour rappel, Laye Fodé Traoré était arrivé de Guinée en France à 16 ans, après un long parcours. Il avait été alors isolé en tant que mineur sans papiers et pris en charge par l’aide sociale à l’enfance.
“Quand il était mineur, l’Etat s’en est bien occupé”
« Quand il était mineur, l’Etat s’en est bien occupé. Il savait que c’était un migrant, mais il lui a proposé logement, protection, vacances et travail. Et le jour où il a 18 ans, qu’il est bien parti dans la vie, on lui dit, qu’il doit quitter le pays », avait déploré Ravacley le 5 janvier dans les colonnes du Parisien. Le jeune garçon avait été enfin visé par une obligation de quitter le territoire français après que la préfecture de la Haute-Saône eut refusé de lui octroyer un titre de séjour à sa majorité. Une situation qui vient d’être régularisé.