En fin d’année dernière, la Chine et l’Union européenne ont signé un accord sur l’investissement. Cette entente n’est pas du goût de plusieurs observateurs de la vie politique chinoise puisqu’ils n’approuvent pas la politique “répressive” de Pékin, contre la minorité ouïghoure et l’imposition à Hong Kong de la loi controversée sur la sécurité nationale. L’Union européenne semble être attentive à ces points de vue divergents. Le parlement de l’organisation a prévenu l’empire du milieu qu’il prendra en considération la « situation des droits de l’Homme en Chine, y compris à Hong Kong, lorsqu’il sera invité à (ratifier) l’accord d’investissement ».
C’est “une ingérence flagrante dans les affaires de Hong Kong”
Les eurodéputés ont aussi voté majoritairement une résolution réprouvant la répression des militants qui luttent pour la démocratie à Hong Kong. La résolution a par ailleurs invité les membres de l’Ue à « envisager rapidement l’introduction de sanctions ciblées contre des personnes à Hong Hong et en Chine ». Carrie Lam, la cheffe de l’exécutif et d’autres responsables du gouvernement hongkongais pourraient être visés par ces mesures punitives.
Du côté de Pékin on approuve pas du tout ce qui est vu comme « une ingérence flagrante dans les affaires de Hong Kong, qui appartient à la Chine ». On se plait d’ailleurs à rappeler aux européens que le Royaume Uni a restitué depuis 1997 ce territoire à la Chine. Les eurodéputés doivent « cesser toute forme d’ingérence » a martelé Hua Chunying, porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères.