L’ancien président Nicéphore Soglo est largement revenu sur l’affaire des 10 usines de coton qui a longtemps défrayé la chronique. Dans l’interview accordée à nos confrères du quotidien « L’Afrique en Marche », le président Maire a avoué avoir pris connaissance du dossier. Il a abordé la révision constitutionnelle de 2019 opérée par la 8ème législature.
Ce serait la plus grande arnaque industrielle de l’histoire du Bénin, fait remarquer Nicéphore Soglo. La procédure a été biaisée et ponctuée de coups bas à l’endroit des autres acteurs et de l’ensemble des actionnaires dont l’Etat béninois. Par une pratique hors norme, « Talon a fait main basse sur les 10 usines », a déclaré l’ex-chef d’Etat. Cela a été possible grâce à la privatisation de la Sonapra en un seul bloc au profit de la Sodéco. Les 10 usines ont été acquises dans ce contexte interlope, se désole l’ancien chef de l’Etat.
La révision de la constitution
La révision de la constitution opérée en 2019 sous le couvert de l’Assemblée nationale en place est un coup d’Etat électoral, dixit Nicéphore Soglo. Malgré le cinglant désaveu subit à travers un taux de participation de moins de 20%, le régime a contre toute attente, initié un dialogue politique de façade qui a permis de toucher à la constitution du 11 décembre 1990, note Soglo père. En définitive, les 10 usines n’ont pas été acquises sur la base d’un processus d’appel d’offres, dit-t-il.
La gouvernance Talon…
Le Bénin a connu sous le règne de la mandature Talon, les pires moments de son existence. Les nombreuses sollicitations financières formulées par le gouvernement sont la preuve d’une gouvernance économique affaiblie, croit savoir Soglo. « Talon a creusé plus de fois la dette du Bénin de 1990 à 2016. Cette dette s’élève à plus de 4300 milliards de francs Cfa contre 2010 milliards de 1990 à 2016 », détaille l’ancien président.
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