Le Bénin continue d’enregistrer des cas de contamination du coronavirus. Le pays enregistre de plus en plus de mort. La situation est si préoccupante que le ministre de la Santé s’est senti obliger d’organiser une conférence de presse pour attirer l’attention des Béninois sur cette augmentation de taux. Mais, à l’heure où tous les pays, même en Afrique, se positionnent pour une politique de vaccination et d’autres ont déjà acquis le vaccin anti COVID-19, on observe curieusement, un silence du gouvernement sur la question.
La course à la vaccination des populations contre la COVID-19 a commencé dans certains pays dans le monde en général et en Afrique en particulier. Les acquisitions de vaccin se font. Mais, le Bénin ne s’est pas encore annoncé. Le tableau sanitaire du Bénin indique 104 nouveaux cas confirmés, 5143 cas total pour 65 décès, à la date du 15 février 2021. Malgré la situation préoccupante reconnue par le ministre de la Santé, le gouvernement ne dit rien par rapport au vaccin anti COVID.
Les Béninois ne savent si une politique a été mise en place pour à la politique mise en place pour l’acquisition ou non de vaccin anti COVID. Ce silence et cette apparente absence de politique d’acquisition de vaccin anti COVID du gouvernement Béninois est bien préjudiciable dans un contexte où les mesures barrières sont foulées au pied allégrement au vu et au su de tous. L’ouverture des stades doit amener le gouvernement à agir autrement. Même si le gouvernement choisit de s’aligner avec les autres pays africains qui comptent sur l’OMS et l’Union africaine pour obtenir des vaccins anti COVID, il est important que le peuple soit informé.  Â
Déjà des campagnes de vaccination en Afrique
Au niveau des autres pays africains, les choses évoluent. Le Maroc avait indiqué fin décembre avoir commandé 65 millions de doses des vaccins britannique AstraZeneca et chinois Sinopharm et il a reçu récemment les premières livraisons. Le roi Mohammed VI a été vacciné jeudi 28 janvier 2021. L’Égypte est le premier pays d’Afrique (continentale) à avoir reçu le vaccin du groupe chinois Sinopharm. L’Egypte a signé des contrats avec trois entreprises anglaise, chinoise et russe, s’assurant 100 millions de doses dont une partie attend d’être livrée. Les premières doses du vaccin russe Spoutnik V sont arrivées le 29 janvier en Algérie. Fin décembre, Alger avait annoncé avoir commandé chez son allié russe 500.000 doses de vaccin. Ce pays doit également recevoir un lot de vaccins Sinopharm en provenance de Chine. Le Cap-Vert devrait être le premier pays de la région à recevoir des vaccins Pfizer de Covax au cours de ce mois. Le Sénégal est aussi en discussion avec la Chine pour obtenir d’autres vaccins.
Le Rwanda a commencé à vacciner des groupes à hauts risques d’infection au COVID-19, tels que les travailleurs médicaux de première ligne, avec des doses limitées de vaccin le 14 février. Le gouvernement de Kigali avait initialement acquis 1.000 doses du vaccin du laboratoire américain Moderna. Il espère obtenir 128.000 doses puis un autre lot d’ici la fin février. Après cela, le gouvernement négociera des doses supplémentaires à court terme. L’Afrique du Sud a commencé aussi la vaccination avec le laboratoire Johnson & Johnson. Le président des Seychelles et plusieurs dizaines de personnalités se sont fait vacciner dimanche 24 janvier contre le COVID-19.
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