A quelques mois de l’élection présidentielle 2021 au Bénin, l’Organisation des nations-unies a dépêché une mission au Bénin. Depuis ce dimanche 7 février 2021, le représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en Afrique de l’Ouest et du Sahel, le Ghanéen Ibn Chambas conduit une «mission d’information » sur le processus électoral à Cotonou. Et ce mardi 9 février, l’émissaire de l’ONU a rencontré les partis de l’opposition.
Les échanges ont été houleux car, l’opposition n’a pas digéré le rapport issu de la dernière visite du Ghanéen au Bénin. Il était au Bénin avant les législatives de 2019 et a produit un rapport qui n’est pas du goût de l’opposition notamment le parti Les Démocrates. «Nous avons souhaité que sa mission soit fructueuse pour le Bénin. Par le passé, il est passé ici, alors que nous allions aux législatives de 2019, et à la fin le rapport qu’il a fait n’était pas en faveur du peuple béninois. », a confié le président de ce parti de l’opposition, Eric Houndété. Pour lui, «en ce moment-là, les Nations-Unies ont failli à travers son représentant spécial ». Les membres de ce parti ont demandé à l’émissaire de l’ONU de produire cette fois-ci un rapport sans voiler les faits. Ils ont conseillé au Ghanéen de faire en sorte que l’image des Nations-Unis soit redoré devant le peuple Béninois. Eric Houndété et les siens ont expliqué à l’émissaire qu’ils ont demandé au chef de l’Etat d’ouvrir un dialogue pour que les Béninois s’asseyent qu’ils pse arlent et qu’ils corrigent les imperfections du système.
Ils veulent que Ibn Chambas rappelle au président de la République Patrice Talon, qu’il rencontre ce mercredi 10 février 2021, les exigences de l’opposition que sont, entre autre, le retour à l’ancienne loi électorale qui ne prescrit pas de parrainages. Le Ghanéen a tout de même rappelé à l’opposition que sa mission n’est qu’une mission d’information et qu’il revient au Bénin de saisir l’ONU pour une mission de médiation. Il faut noter que l’émissaire de l’ONU a rencontré aussi les partis de la mouvance. Selon Abraham Zinzindohoue, député du l’Union progressiste c’est une mission classique de bons offices. « C’est une visite diplomatique électorale qui se fait tout le temps. Après eux vous verrez l’Union africaine, la CEDEAO. C’est un automatisme, ça fait partie des mécanismes de paix ».
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