Marc Pulvar, grande figure du syndicalisme martiniquais est mort en 2008. L’homme si copieusement encensé pour ses luttes était en réalité « un prédateur s ٭٭uel ». C’est du moins ce qu’indiquent trois de ses nièces dans une tribune publiée début février. Valérie Fallourd, Barbara Glissant et Karine Mousseau, accusent l’homme d’attouchements. « A l’âge de 7 à 10 ans, nos routes ont croisé celle d’un homme. On l’encense aujourd’hui encore en Martinique, parce qu’il a été un militant syndicaliste, défenseur des opprimés. Marc Pulvar, alias Loulou pour les intimes, était un prédateur … » ont-elles écrit.
Audrey Pulvar, la fille de Marc, ne conteste pas les accusations de ses cousines puisqu’elle sentait à l’époque, que des choses pas normales se produisaient. « Je les ai crues parce que des faits se sont produits il y a 45 ans.(…) J’étais donc enfant quand les faits se sont produits, j’avais 5 ans, mes cousines avaient à peu près le même âge. Et depuis 45 ans, je sais qu’il s’est passé des choses confusément (…) il s’est passé des choses dont je sentais qu’elles n’étaient pas normales » a déclaré l’adjointe à la maire de Paris ce lundi matin sur France Inter.
« Avoir la force pour dire à haute voix « ça m’est arrivé », ça prend du temps »
Pour ceux qui se demandent pourquoi les victimes ne parlent que maintenant, elle les invite à respecter leur parole parce que quand on est dans leur situation, on ne parle que quand on peut. « Avoir la force pour dire à haute voix « ça m’est arrivé », ça prend du temps » a déclaré l’ancienne journaliste qui se prépare à porter la liste des socialistes lors des élections régionales prochaines en Ile-de-France. Audrey Pulvar a par ailleurs indiqué qu’elle était au courant des faits depuis 20 ans mais a préféré laisser les victimes le dire de vive voix.
Elle se demandait aussi si le fait d’être la fille d’un « monstre ne fait pas de vous un « montre ». « Je suis là comme fille d’un pédocriminel. Quand vous êtes la fille d’un monstre, vous vous demandez si vous n’êtes pas un monstre vous-même (…) C’est un processus presque automatique » a laissé entendre Audrey Pulsar.