La Commission électorale nationale autonome (CENA) a enregistré 20 déclarations de candidature au terme des quatre jours retenus pour l’exercice. Au lendemain de la clôture des dépôts de candidature, les informations circulent déjà sur le nombre de parrains réunis par les candidats. Des informations font état de ce que le duo de la mouvance présidentielle formé par Patrice Talon et Mariam Talata Zimé auraient déposé leur dossier avec 118 parrains.
Le duo de la Force cauris pour un Bénin émergent (FCBE) composé de Alassane Djimba Soumanou et Paul Hounkpè en aurait réuni quant à lui 20. Si on se rappelle que le nombre total de potentiels parrains est de 159, on peut en déduire qu’il resterait ainsi 21 potentiels parrains pour les autres duos candidats. Donc, pour l’élection présidentielle d’avril 2021, il y aura au maximum trois duos candidats bénéficiant de parrains. Pas plus. Pourtant, le Bénin pouvait avoir jusqu’à neuf candidats puisque le code électoral exige à chaque duo candidat au moins 16 parrains.
La concurrence féroce éliminée avec le parrainage ?
Patrice Talon avait clamé partout que le jeu serait ouvert. Mais, au final seuls les opposants modérés (incapable de battre Patrice Talon) auront voix au chapitre. C’est la conclusion à laquelle on peut aboutir s’il s’avère que le président ait eu autant de parrainages. Limiter le nombre maximum de parrainages aurait donné aux élus le pouvoir de choisir à qui ils feraient confiance.
En rejetant tous les recours formulés par des citoyens Béninois qui ont prévenu que le parrainage dans les conditions actuelles est inapplicable, la Cour constitutionnelle a donc renforcé les difficultés des candidats de l’opposition. Elle a ainsi donné du grain à moudre aux opposants qui affirmaient avoir tout un système contre eux. Il faut aussi rappeler le fait que la caution a été grandement réhaussée (50 millions de FCFA). Couplé au parrainage, le système semble donc verrouillé d’avance.
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